2e colloque international sur l’écosystème entrepreneurial : la relance économique post-covid au cœur des débats
Ces 23 et 24 juin 21022, l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan en Côte d’Ivoire accueille le ‘’2e Colloque international sur l’écosystème entrepreneurial’’.
Réunissant universitaires, entrepreneurs, acteurs de l’écosystème entrepreneurial et décideurs publics venus d’horizons divers, la rencontre a pour but d’apporter des solutions concrètes aux micros, petites, moyennes entreprises (MPME) qui ont pu résister aux ravages de la covid-19. Autour du thème principal ‘’Ouvrir une nouvelle ère de prospérité : quel rôle pour l’entrepreneuriat ?’’, des entrepreneurs et des spécialistes des questions entrepreneuriales essaient d’apporter des réponses.
Traité comme un sujet académique, le colloque est reparti en deux principaux thèmes rendus en plénière à l’amphi du District A. Ce sont ‘’Quels modèles d’accompagnement des PME pour la relance post-covid ?’’, traité le 23 juin et ‘’L’éducation entrepreneuriale pour les futures générations d’entrepreneurs et d’innovateurs’’ discuté le 24 juin.
Dans un amphi du District A plein à craquer, Stanislas Zézé (PDG de Bloomfield Investment Corporation), Indira Moudi (PDG de Viandes Lafrance), Salimou Bamba (DG Agence Côte d'Ivoire PME) et Serge Francis Simen (Université Cheikh Anta Diop) ont échangé sur les modèles d’accompagnement des PME pour la relance après la covid-19. Après avoir salué la résilience dont ont fait preuve les différentes PME pendant la covid-19, les différents speakers ont donné les clefs pour bien entreprendre après la pandémie. « Il est intéressant de bâtir ensemble une équipe entre entrepreneurs et universitaires », a souhaité M. Salimou Bamba avant de s’adresser aux entrepreneurs de demain : « Jeunes entrepreneurs, structurez-vous. Ayez la formation et la vocation d’être entrepreneurs ».
M. Stanislas Zézé a relevé les faiblesses des économies africaines et a indiqué la voie à suivre pour résister. « La crise de covi-19 a révélé les faiblesses des économies africaines. Mais elle a permis de prendre en compte l’aspect de l’économie domestique qui est extrêmement important. On a besoin d’entreprises fortes.
Malheureusement, beaucoup d’entreprises sont des entreprises de survie. C’est-à-dire que leurs fondateurs les ont créées en attendant de trouver un emploi. Ça ne marche pas comme ça », a tranché le Bloomfield Investment Corporation. Tout en rappelant le rôle premier de l’entreprise qui est la création d’emploi, de richesse et de valeurs, M. Zézé n’a pas manqué d’évoquer la fragilité de l’écosystème entrepreneurial local. « Il est nécessaire d’avoir une seule monnaie africaine pour ne plus aller importer à l’extérieur », a-t-il suggéré. Pour Mme Indira Moudi du Canada, « Il faut transformer les idées originales en opportunités d’affaires » avant d’ajouter : « Je crois à la force du travail humain ». Les enrichissantes communications ont pris fin par de bons échanges entre speakers et public.
Organisé par la Fondation Kaydan en partenariat avec l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, le ‘’2e Colloque international sur l’écosystème entrepreneurial’’ a enregistré la participation de 200 invités venus d’Afrique et d’ailleurs. Avant d’arriver au vif du sujet avec les panels, il y a eu l’ouverture de l’évènement avec les officiels.
« Pour survivre et s’adapter à la nouvelle réalité, de nombreuses MPME ont fait preuve d’innovation en ajustant leurs pratiques, stratégies et modèles d’affaires. Mais les perspectives d’une éventuelle reprise économique et le rôle décisif que l’entrepreneuriat peut y jouer, dépendant également d’une réponse efficace des gouvernements et de la dynamique de l’écosystème entrepreneurial », a situé M. Alain Kouadio, président de la Fondation Kaydan.
Il a par ailleurs invité les enseignants-chercheurs, les étudiants, le public et les entrepreneurs à travailler ensemble. « On est ensemble et les entrepreneurs veulent être associés aux réflexions des chercheurs », a-t-il souhaité. « Un tiers des étudiants formés a la chance d’avoir un emploi. Cela démontre l’inadéquation de la formation au marché du travail. On a donc institué un service qui est chargé de l’insertion des diplômés de l’enseignement supérieur. Nous cherchons également les voies et moyens pour adapter la formation aux besoinx de l’emploi », a déclaré M. Zakaridja Ouattara, représentant le ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Il a aussi souligné la promotion et la création d’universités thématiques dont l’État de Côte d’Ivoire a fait son crédo.
Le ‘’2e Colloque international sur l’écosystème entrepreneurial’’ est parrainé par le ministre du Commerce, de l'Industrie et de la Promotion des PME. « Ce colloque est le bienvenu dans la mesure où il crée un cadre d’échanges entre étudiants et entrepreneurs. Le développement des nations développées s’est fait à partir de la recherche. C’est la recherche qui apporte des solutions innovantes », a soutenu Pr Abdoulaye Sangaré, Vice-président de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan qui représentait le président de l’Université Félix Houphouët-Boigny, co-président de la cérémonie. C’est lui qui a ouvert les discours avant le déroulement du colloque.
Le ‘’2e Colloque international sur l’écosystème entrepreneurial’’ se clôture ce vendredi 24 juin. En plénière, le thème ‘’L’éducation entrepreneuriale pour les futures générations d’entrepreneurs et d’innovateurs’’ sera développé par Jil-Alexandre N’Dia (PDG d’Abidjan.net), Fatoumata Sow Ndongo (Incubateur université Gaston Berger), Cyrille Bojiko (Balafon Médias) et Fabienne Alvarez (Université des Antilles).
Aymane Nourra Omar
Collaborateur
Crédit photo : JB
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