Bannie à cause de ses règles, une mère perd la vie avec ses 2 enfants dans une ``hutte de menstruation``
Dans l’ouest du Népal, les femmes hindoues sont encore aujourd’hui victimes du chaupadi. Ce mercredi 9 janvier, cette tradition, bien qu’illégale depuis 2017, a couté la vie à une mère et ses deux enfants.
Amba Bohora, 35 ans, et ses deux fils âgés de 7 et 9 ans, sont les dernières victimes du chaupadi. Cette coutume, pourtant interdite, fait des femmes hindoues des symboles d’impureté pendant leurs règles et implique donc que ces dernières s’exilent dans des "huttes de menstruation", où, isolées du monde, elles ne seront pas en capacité de contaminer qui ou quoi que ce soit durant cette période.
La mère et ses enfants auraient perdu la vie en tentant tant bien que mal de se prémunir des températures glaciales qui sévissent actuellement au Népal comme le confie le chef de la police locale, interrogé par CNN, "Elle avait allumé un feu à l’intérieur du cabanon pour ne pas avoir froid et il semble que leur couverture ait pris feu alors qu’ils dormaient, remplissant la pièce de fumée". Selon ses affirmations, les victimes seraient décédées en inhalant cette fumée.
"Nous avions bien progressé dans notre district en terme d'élimination de cette coutume. Nous avions en fait cru que le chaupadi n'était plus pratiqué à Bajura et que toutes les cabanes avaient été détruites", a déclaré Chetraj Baral, chef du district de Bajura, où le drame a eu lieu.
Si la pratique de cet usage misogyne et dangereux est punie par la loi, dans les faits, la sanction, allant d’une amende de 30 dollars à un emprisonnement de trois mois de prison, n’a pas de quoi terroriser ceux qui le pratiquent. De plus, dans les contrées les plus reculées, il reste très difficile pour les administrations de contrôler ce qui a lieu ou non au sein des familles, qui, très attachées à ce rite ancestral, ne sont de toute évidence pas prêtes à l'abandonner. Conscients de l'ancrage du chaupadi dans ces sociétés, les activistes eux-mêmes admettent que la promulgation d'une nouvelle loi à son encontre n'aurait certainement aucun impact.
Chaque année, de nombreuses victimes de cette coutume sont à déplorer. Attaquées par des animauxqui profitent de leur isolement nocturne, brulées vivent dans la "hutte de menstruation" non ventilée en tentant de se réchauffer… La pratique continue d’exposer ces femmes à de multiples dangers.
Source: aufeminin.com
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