Diabète : un traitement prometteur traite l’origine même de la maladie
Une équipe internationale de scientifiques vient de dévoiler une nouvelle piste de traitement pour le diabète de type 2.
Dans un communiqué, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a rendu publics, mercredi 13 juillet, les résultats d’une étude coordonnée par le chercheur Vincent Marion du laboratoire de génétique médicale Inserm/université de Strasbourg, en collaboration avec l’université de Birmingham (Royaume-Uni), celle de Monash (Australie) et avec Alexander Fleming, ancien directeur de la division Diabètes de l’agence américaine du médicament (FDA). Ces chercheurs ont déclaré avoir mis au point une nouvelle classe de médicaments capable de traiter le diabète de type 2, qu’ils ont baptisée Patas.
Traiter le mal à la racine
L’originalité de ce nouveau traitement est qu’il s’attaque à l’origine même de la pathologie. Le diabète de type 2, la forme la plus courante chez l’adulte, se caractérise par un taux de sucre trop élevé dans le sang (hyperglycémie) et qui perdure en raison d’une résistance à l’insuline, autrement dit une perturbation de la sécrétion d’insuline et de l’assimilation des sucres par l’organisme. L’insuline, une hormone sécrétée par le pancréas, favorise le stockage du glucose circulant dans les cellules musculaires, adipeuses et hépatiques et, d’autre part, inhibe la synthèse et le relargage de ce sucre à partir des réserves stockées. « Chez les diabétiques, précise l’Inserm, ces cellules répondent moins bien à l’insuline. On parle de résistance à l’insuline. »
Jusqu’à aujourd’hui, la seule façon de traiter le diabète afin d’en prévenir les conséquences sur l’organisme (détérioration des vaisseaux sanguins, notamment) était d’administrer de l’insuline de façon à réguler la glycémie. Ce nouveau produit, Patas, qui a été testé sur des souris mais pas encore chez l’homme, a la particularité de cibler le mécanisme biologique en cause dans l’apparition de la maladie.
Restaurer l’absorption du glucose
Le traitement intervient en effet directement sur les adipocytes, les cellules qui stockent les graisses du corps. Le diabète de type 2 perturbe leur fonctionnement. Elles ne parviennent plus alors à absorber de sucre. « Grâce à Patas, explique Vincent Marion du laboratoire de génétique médicale (Inserm/Université de Strasbourg), les adipocytes qui n’avaient plus accès au glucose sont à nouveau capables d’absorber le glucose pour ensuite le métaboliser afin de synthétiser et sécréter des lipides bénéfiques pour tout l’organisme tout en absorbant des lipides extrêmement toxiques, les acides gras non-estérifiés. Les effets sont visibles chez l’animal, avec une amélioration nette de la résistance à l’insuline, et de tout un tas d’autres paramètres et comorbidités, notamment une meilleure régulation glycémique, une diminution de la stéatose et de la fibrose du foie.»...lire la suite sur mutualistes
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