Vous êtes enceinte ? 10 conseils pour un bébé en bonne santé
Votre bébé grandit et grossit au fil de ces neuf mois, niché au creux de votre ventre. Le fœtus a cependant besoin de toute votre vigilance pour se développer en toute quiétude. Voici un pense-bête à scotcher sur le frigo !
Jamais d'automédication
On ne pioche pas n'importe quel médicament dans la pharmacie familiale, ne serait-ce que pour soigner un rhume – par exemple, utiliser un décongestionnant nasal n'est pas une bonne idée car il a un effet vasoconstricteur. Le mot d'ordre : prenez a minima l'avis de votre pharmacien et/ou consultez un homéopathe. En effet, le plus banal des médicaments peut se révéler dangereux, comme le paracétamol. En prendre de façon passagère pour une douleur durant deux-trois jours, pourquoi pas, mais pas à tout bout de champ ! Le Spasfon aussi est autorisé, en respectant la prescription de votre obstétricien. En revanche, l'aspirine comme tout AINS (anti-inflammatoire non stéroïdien) est déconseillée pendant la grossesse. Pourquoi ? "Parce que cette classe de médicaments est susceptible d'entraîner des fausses couches en début de grossesse et, au fil des mois, des anomalies vasculaires au niveau du placenta, un accident cardiaque ou même le décès du fœtus", explique le Dr Jean-François Le Digabel, gynécologue-obstétricien. Sachez cependant que dans certains cas, on peut prescrire à la future mère de l'aspirine (à la dose nourrisson) pour prévenir la prééclampsie.
Une consultation chez le dentiste en début de grossesse
Un rendez-vous chez le dentiste en début de grossesse est recommandé. Pourquoi faut-il y aller ? Parce que les modifications hormonales (notamment une sécrétion plus importante de progestérone) et immunologiques de la grossesse entraînent un risque infectieux plus important. Toute infection – qu'elle soit dentaire, urinaire, vaginale, etc. conduit à une inflammation du sang… et à un risque accru d'accouchement prématuré. Il vaut mieux donc soigner tout de suite (voire avant la grossesse si vous l'avez programmée) une carie, une douleur, une gencive qui saigne. Sachez qu'une infection non traitée n'est pas toujours accompagnée de fièvre sur la durée et peut passer inaperçue. Vous n'avez aucune excuse de ne pas vous soigner, soins et anesthésie sont possibles ! De plus, la femme enceinte peut bénéficier d'une consultation remboursée à 100 % par l'Assurance maladie (remettre au dentiste le formulaire adressé par votre caisse) sans avance de frais, à compter du quatrième mois de grossesse jusqu'au douzième jour après l'accouchement. Pensez-y !
Des oméga-3 au menu
Les oméga-3 sont ces fameux acides gras essentiels dont on nous rebat les oreilles. A juste titre ! Ils sont indispensables dans l'assiette de tout un chacun et particulièrement celle des femmes enceintes. Les oméga-3 – dont le DHA ou acide docosahéxaénoïque – participent au développement cérébral et nerveux du fœtus et de sa rétine. C'est dire leur importance ! Par ailleurs, des études ont montré qu'une consommation régulière permet de garder un bon moral et de moins souffrir de baby-blues après l'accouchement. Pas négligeable ! Pour avoir un taux suffisant d'oméga-3 et de DHA dans son assiette, il est conseillé de manger deux portions de poisson par semaine, dont au moins une de poisson gras. Privilégiez ceux de petite taille comme le maquereau, la sardine et le hareng afin d'éviter l'accumulation de mercure. Consommez également des huiles de colza, de lin, de noix, de nigelle ou de cameline, associées à de l'huile d'olive pour ses oméga-9, à raison de deux à trois cuillerées à soupe par jour. Vous trouverez aussi des oméga-3 dans les œufs de poules nourries aux graines de lin, notamment ceux de la filière bleu-blanc-cœur.
Une activité physique adéquate
C'est bon pour la forme et le moral et, enceinte, on en a besoin. Mais pas n'importe quel sport ! On oublie la plongée sous-marine, quel que soit le stade de la grossesse, car le manque d'oxygénation serait dangereux pour le fœtus. Sont également déconseillés les sports qui "tapent" et à risque de traumatisme important : ski alpin, squash, VTT, équitation, saut en parachute, etc. Les sports d'équipe (volley-ball, basket-ball, hand-ball) ne sont pas conseillés en raison des risques de heurt avec l'adversaire. Privilégiez la natation sur le dos, la marche, la gym douce et le yoga.
La fièvre, l'ennemie à combattre
Sans virer à la parano, gardez en tête qu'à partir de 38 ° C de température rectale (prise sous l'aisselle, ajoutez 0,5 °C), il faut surveiller. Ce n'est peut-être qu'une rhino mais la fièvre est parfois synonyme d'infection (angine, infection urinaire pouvant dégénérer en pyélonéphrite, dentaire, listériose, toxoplasmose, etc.) – et qui dit infection dit fabrication de prostaglandines, des hormones responsables de contractions. Renouvelez la prise de température dans la journée et avisez. Si vous n'avez aucun autre symptôme associé, ce n'est évidemment pas la même chose que si vous avez aussi mal au ventre, des contractions, une diarrhée, etc. "Dans le premier cas, vous pouvez attendre le lendemain pour passer un coup de fil à votre médecin, qui vous donnera la marche à suivre, conseille notre gynécologue-obstétricien. Dans le second cas, faites-le dans la journée."
Une prise de poids raisonnable
Prendre beaucoup de kilos pendant sa grossesse ou la commencer en surpoids peut favoriser un diabète gestationnel, qui entraîne des complications, notamment pour le fœtus. Un suivi diététique est alors mis en place. En effet, le sucre en excès dans le sang de la mère passe dans celui du fœtus : celui-ci grandit et grossit trop vite ,ce qui le rend plus fragile. A l'accouchement, son poids pourrait entraîner une dystocie des épaules (elles restent coincées) avec un étirement des nerfs. Une césarienne pourrait se révéler nécessaire. A sa naissance, il faut vérifier que le bébé ne souffre pas d'hypoglycémie. Une prise de poids excessive entraîne également des complications pour la future mère : déclenchement et forceps sont plus fréquents. La prise de poids "idéale" est estimée à + 12 kilos pour une personne de corpulence moyenne (IMC compris entre 18 et 25). Maigre, la future mère est "autorisée" à en prendre davantage sans souci ; en surpoids ou obèse, beaucoup moins.
Les contractions, un mal nécessaire à surveiller
Toutes les femmes enceintes ont des contractions, même si elles ne les identifient pas comme telles. Quand on leur pose la question, beaucoup de futures mères indiquent à leur gynécologue : "Je ressens comme des douleurs de règles." Eh bien, ce sont des contractions ! L'utérus est un muscle qui grossit au fur et à mesure de la grossesse et, pour ce faire, les cellules musculaires doivent se contracter pour créer du volume et accueillir le fœtus. Sachez qu'il se contracte également au moment des règles et bien évidemment pendant l'accouchement pour "bouter" le bébé hors du ventre maternel. "10 contractions ressenties par jour sont acceptables, souligne le Dr Jean-François Le Digabel. Au-delà, il faut consulter, a fortiori lorsqu'elles sont douloureuses." Le risque est que les tractions exercées sur les fibres de l'utérus n'encouragent celui-ci à commencer son travail de dilatation trop tôt dans la grossesse. Le remède ? Le repos, parfois suffisant.
Une supplémentation en vitamine B9
On l'appelle aussi acide folique. Cette supplémentation est recommandée en période périconceptionnelle, c'est-à-dire au moins deux mois avant la grossesse et pendant le premier trimestre. La vitamine B9 (à raison de 0,4 mg par jour) permet de diminuer le risque de fausse couche et d'anomalies de fermeture du tube neural (les cellules qui forment le système nerveux du fœtus), le spina-bifida par exemple. D'où son importance ! Après une fausse couche, les femmes sont généralement supplémentées en vitamine B9. Vous avez un projet de bébé ? Votre gynécologue vous en prescrira mais ce n'est pas systématique, alors réclamez-la lui s'il oublie. Sachez qu'aucune autre supplémentation n'est recommandée pendant la grossesse hormis le fer et la vitamine D.
Le tabac, une addiction néfaste
Non seulement le tabac augmente les complications potentielles de la grossesse (risques de fausse couche, de grossesse extra-utérine, d'hématome rétroplacentaire) mais il affecte le développement du fœtus (et du bébé après sa naissance). Le poids de naissance de ce dernier et son périmètre crânien diminuent proportionnellement à l'augmentation du taux de monoxyde de carbone expiré par la mère à l'accouchement (l'étude a été faite sur des femmes enceintes à la maternité). Idem pour le score d'Agpar et l'âge gestationnel. Un bébé de petit poids et/ou né plus tôt est plus fragile et est exposé à un risque plus élevé de pathologies respiratoires – telle la bronchiolite – et de mort subite. Il est très difficile de se motiver seule pour arrêter de fumer. Pensez à une consultation avec une sage-femme tabacologue, aux patchs, à l'acupuncture, à l'hypnose médicale, à la cohérence cardiaque, à l'auriculothérapie, etc.
L'alcool, des conséquences parfois invisibles à la naissance
L'alcool est tératogène, c'est-à-dire qu'il est susceptible de provoquer des malformations. Le danger existe quel que soit le stade de la grossesse, dès les deux premiers mois, car la formation des organes se fait pendant cette période, et au-delà, car le cerveau se développe jusqu'à la naissance (et plus tard encore)…
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