La Sierra Leone veut redevenir une destination haut de gamme
Malgré une image désastreuse, la Sierra Leone veut revenir sur le devant de la scène. Le pays vise le tourisme de luxe et la clientèle française qui était déjà bien présente avant la guerre civile.
Pendant plus de 10 ans, la Sierra Leone a connu une guerre civile qui a fait plus de 150 000 morts et 2 millions de déplacés. Un conflit lié au contrôle du commerce légal et illégal de diamants. Le pays est désormais en paix, et les derniers Casques Bleus sont repartis en 2005. Pourtant, l’image du pays reste déplorable. Les enfants soldats et les diamants de sang des années 90, le SIDA et Ebola, un PIB par an et par habitant de 330€, un régime désigné comme « hybride » par l’Indice de démocratie, qui le classe 108e sur 167 en 2016… La Sierra Léone n’est a priori pas le pays touristique sur lequel on miserait. Pourtant dans les années 80, la Sierra Leone était une destination très prisée. Et pour avancer, le pays souhaite regagner son public perdu.
Un grand potentiel de développement
L'ambition de la Sierra Leone est d'être clairement identifiée comme l'une des destinations africaines de l'écotourisme. Et elle en a les moyens. Les plages sauvages de sable blanc attiraient déjà un public haut de gamme avant la guerre civile. Le pays mise plus que jamais sur ce patrimoine naturel, qu’il souhaite protéger en interdisant le tourisme de masse notamment sur les îles, où les touristes n’ont pas le droit de séjourner.
Autre atout : elle préserve sa faune et sa flore, particulièrement riches. Le sanctuaire de chimpanzés de Tacugama recueille plus d’une centaine de chimpanzés qui seront par la suite envoyés dans une réserve. L'île de Tiwai est un sanctuaire de la vie sauvage et accueille notamment des hippopotames, de plus en plus rares en Afrique.
La forêt tropicale de Gola est un parc naturel depuis 2010 où on peut observer des hippopotames, des éléphants, des oiseaux rares… et les commodités nécessaires au trekking. Au-delà de l’écotourisme, la Sierra Leone souhaite attirer un tourisme culturel en mettant en avant son patrimoine historique, avec des reliques de la colonisation et de l’esclavage et faire découvrir sa culture via des circuits dans les villages par groupes restreints - afin de ne pas déranger les populations.
Un essor en bonne voie
Les efforts pour changer d’image semblent payer. Trois vols directs par semaine en provenance d’Allemagne, de Belgique, de Rome et de Paris atterrissent au Lungi International Airport (aéroport de Freetown).
La promesse d’un tourisme haut de gamme attire déjà les hôteliers de luxe à Freetown, avec un Radisson, auquel s’est ajouté un Atlantic Hôtel en août 2017 et un Hilton, prévu pour juin 2018.
Le pays attire déjà les tour-opérateurs et les touristes occidentaux, au premier rang desquels ceux de Grande-Bretagne, des Etats-Unis et d’Allemagne. Le public français, lui, est encore timide. Mais il était habitué à la destination et la Sierra Leone mise beaucoup sur son retour, à grand renfort d’« expérience unique » et d’« authenticité ».
Après être venue chercher les investisseurs français à l’IFTM Top Resa, du 26 au 29 septembre 2017, la Sierra Leone organisera un éductour en direction des agences et tour-opérateurs nationaux au printemps. La catastrophe de Freetown a fait plusieurs centaines de morts et de disparus fin août 2017. Un coup dur pour le pays qui cherche à aller de l'avant. Elle n’a heureusement pas trop touché les infrastructures, et les associations humanitaires aident la capitale à se reconstruire et à avancer.
Source :Autre presse
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