Wided Bouchamaoui:``Sans bien-être économique pas de paix durable``
Après trois années de consultations auprès d’environ 23.000 personnes dans plus de 150 pays, le sommet humanitaire mondial a rassemblé, du 23 au 24 mai à Istanbul (Turquie), plus de 6.000 participants venus de tous les continents. A cette occasion, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a présenté son Programme d’action pour l’humanité qui définit les mesures clés nécessaires à la réalisation de cinq responsabilités fondamentales, à savoir: prévenir et faire cesser les conflits; respecter les règles de la guerre; ne laisser personne de côté; travailler autrement pour mettre fin aux besoins; investir dans l’humanité.
Invitée à prendre la parole au nom du quartet dans le cadre d’une session de haut niveau inscrite au programme du sommet et ayant pour thème «le leadership politique pour prévoir et arrêter les conflits», Wided Bouchamaoui, présidente de l’UTICA, est revenue dans son allocution sur le rôle du Quartet qui a initié un dialogue national après une série d’assassinats politiques et une vague de violence qui ont secoué le pays. Ce dialogue était devenu une nécessité pour sortir la Tunisie de la crise politique qui menaçait les fondements même de la république. Elle a rappelé qu’en janvier 2011, les attentes et les aspirations étaient tellement élevées et nous pensions que tout pouvait changer en une nuit, que tout était possible. Mais changer tout un système demande beaucoup de temps et d’efforts.
Certes, il a été relativement «aisé» d’évincer les personnalités de l’ancien régime, mais il était beaucoup plus compliqué d’organiser, alors, la transition et de transformer le rejet en construction. Le seul moyen d’y arriver était le dialogue avec une recherche de consensus. Il fallait calmer la situation et déployer tous les efforts pour amener les dirigeants des différents partis autour de la même table pour trouver une solution commune.
Le Quartet du dialogue national, a affirmé Mme Bouchamaoui, est la preuve que le pouvoir de travailler ensemble, de combiner ses forces et d’accepter les différences pour atteindre un but peut être une réussite. Elle a ajouté que pour être honnête, il faut savoir que nous ne sommes qu’au début du processus et nous devons maintenant faire face bravement à nos défis économiques et sociaux qui sont très importants.
«Nous ne pouvons pas blâmer les Tunisiens pour leurs aspirations, a déclaré la présidente de l’UTICA, bien au contraire. 2016 doit être l’année des changements économiques et sociaux, le processus doit être mis en marche et répondre aux attentes des Tunisiens. Nous ne pouvons pas continuer à créer des disparités en comptant sur la résignation du peuple qui demande des changements radicaux et il a raison». Aujourd’hui, nous parlons de paix mais sans un bien-être économique, je ne pense pas que les nations peuvent construire une Paix durable a-t-elle conclu.
Source: rtci.tn
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