Germaine Acogny, inusable icône de la danse africaine

A 72 ans, la danseuse et chorégraphe béninoise puise dans la terre africaine l'énergie pour, encore, danser sur scène. Du tempérament, du coffre et les mots pour le faire savoir : la danseuse et chorégraphe Germaine Acogny, figure de la danse africaine, en possède, des munitions !

Toujours en scène, elle a osé pour la première fois danser en soutien-gorge dans Mon élue noire, chorégraphié en 2015 par Olivier Dubois et toujours en tournée, elle se risque dans un autoportrait fantasmé intitulé. A un endroit du début, en complicité avec le metteur en scène Mikaël Serre. Au croisement de ses racines africaines (sa grand-mère était une prêtresse vaudoue du Dahomey) et de la tragédie grecque, Germaine Acogny, danseuse et comédienne, multi-outillée, « a la chance d'avoir un bon corps » mais aussi « une volonté de fer » et s'est formée aux danses traditionnelles, puis aux techniques classique et contemporaine à New York, dans les années 1970.

Parmi les recettes de bien-être de celle qui fut choisie par Maurice Béjart pour ouvrir une école de danse à Dakar, en 1977, Mudra Afrique : la marche dans l'océan chaque matin lorsqu'elle vit dans son village de Toubab-Dialaw (Sénégal) et des massages réguliers. Avant chaque représentation, elle « danse en cercle et en chantant » et se connecte avec « l'énergie tellurique présente dans son pays ». Et toujours en ligne de mire, « chouchouter » son corps, qui lui rend au centuple les soins qu'elle lui offre.

 

Source: telerama.fr