Adji Bousso Dieng, chercheuse en IA : ``L’indépendance technologique de l’Afrique est menacée``

L’informaticienne sénégalaise, enseignante à Princeton, appelle à un sursaut de l’Afrique sur la protection numérique des données, une meilleure formation scientifique des plus jeunes et invite à repenser les algorithmes, souvent vecteurs de stéréotypes racistes.

Issue d’une famille modeste, Adji Bousso Dieng a grandi à Kaolack, au Sénégal, avant de partir étudier en France puis de s’installer aux Etats-Unis, où elle enseigne depuis 2021 les sciences et l’ingénierie à la prestigieuse université américaine de Princeton. Elle est la première professeure noire en informatique de cet établissement prestigieux. Panafricaniste revendiquée, la chercheuse en intelligence artificielle alerte sur la menace d’une « colonisation numérique » du continent.

Votre parcours se déploie sur trois continents. Qu’est-ce qu’être africaine, pour vous, en 2025 ?

C’est surtout être résilient. Etre née sur un continent qui affronte tant de chocs politiques, économiques et sociaux donne une grande force pour avancer. C’est ce qui m’a permis d’avoir confiance en moi dans un monde qui accorde peu de poids aux voix africaines...LIRE LA SUITE DE L'ARTICLE SUR LEMONDE