J'ai pardonné l'impardonnable
Bonjour Fleur
Je ne pensais jamais écrire ce genre de message un jour, mais voilà j’ai pardonné quelque chose que je n’aurais jamais imaginé accepter.
Il m’a trahie. Pas juste un petit mensonge, non. Une vraie trahison qui m’a brisée de l’intérieur.
Le jour où je l’ai découvert, j’ai senti tout s’écrouler : mon couple, ma confiance, mon amour-propre Je ne dormais plus, je ne mangeais plus, j’avais l’impression que ma vie n’avait plus de sens. J’étais en colère, blessée, humiliée.
Tout le monde me disait : "Quitte-le !", "Tu mérites mieux !", "On ne pardonne pas ça !".
Mais moi je n’arrivais pas à partir. J’avais encore de l’amour, encore de l’espoir. Je voulais comprendre, guérir, reconstruire.
Alors j’ai fait ce que je voulais éviter : j’ai pardonné. Et depuis, je me demande tous les jours si j’ai bien fait.
Certains jours, je me sens forte, d’autres je retombe dans la douleur. C’est comme si je me reconstruisais en marchant sur des morceaux de verre.
Dis-moi Fleur est-ce que je me trompe ? Est-ce que pardonner veut dire que je manque de respect pour moi-même ?
J’ai peur d’être en train de me perdre.
RÉPONSE DE FLEUR
Merci pour ton honnêteté. Ce que tu vis, beaucoup de femmes le vivent en silence, et peu osent le dire comme tu viens de le faire. D’abord, laisse-moi te dire quelque chose de très important :
Pardonner ne fait pas de toi une femme faible. Ça fait de toi une femme humaine.
Mais attention : pardonner ne veut pas dire souffrir en silence.
Ce n’est pas faire semblant. Ce n’est pas oublier. Ce n’est pas réduire ta douleur.
Le vrai pardon demande trois choses :
Que tu exprimes exactement ce que tu ressens.
Dis-lui ta douleur, tes attentes, ce que cette trahison a cassé en toi.
Que lui, de son côté, s’engage réellement à changer.
S’il ne fait aucun effort, alors tu te battras seule et ce n’est pas ça reconstruire.
Que tu te reconstruises avant de reconstruire le couple.
Tu dois retrouver ton estime, ton équilibre, ton souffle.
Tu me demandes si tu te trompes :
Tu ne te trompes pas. Tu apprends. Tu explores tes limites. Tu écoutes ton cœur.
Mais retiens ceci :
Le pardon n’est valable que si tu te respectes dans le processus.
S'il continue dans les mêmes comportements, si tu sens que tu t’éteins, que tu t’effaces alors ce n’est plus du pardon, c’est un sacrifice. Et tu ne mérites pas de te sacrifier.
Tu as le droit de rester.
Tu as le droit de partir.
Tu as surtout le droit de choisir ce qui protège ta paix.
Ne culpabilise pas. Ne te presse pas.
La reconstruction est un chemin, pas une course.
Et rappelle-toi :
Ce n’est jamais l’impardonnable qui te définit, mais la manière dont tu te relèves.
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