Linda Thomas-Greenfield: une diplomate chevronnée aux Nations unies

La nouvelle ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, Afro-Américaine de 68 ans et diplomate de carrière, signera ses lettres de créance jeudi 25 février devant le secrétaire général Antonio Guterres, deux jours après avoir été confirmée par le Sénat américain.

En choisissant Linda Thomas-Greenfield, qui a été en poste au Nigeria, coordinatrice humanitaire au Rwanda, ambassadrice au Liberia et secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines sous l’administration Obama de 2013 à 2017, Joe Biden a fait le choix de la spécialiste - 90% de l’agenda du Conseil de sécurité de dossiers africains. Cela montre l’attention que les États-Unis vont porter au continent. Linda Thomas-Greenfield l’a d’ailleurs assuré lors de son audition de confirmation devant un comité au Sénat le 28 janvier : l’un de ses chevaux de bataille sera d’accroître l’influence diplomatique américaine en Afrique.

Son poste d’ambassadrice a aussi été élevé au rang ministériel, preuve supplémentaire, s’il en était besoin, que Joe Biden veut rétablir la crédibilité américaine sur la scène internationale.

De la « diplomatie bourbon » à la « diplomatie gombo »

Tout d’abord, l’arrivée à New York de « LTG », comme on la surnomme dans les couloirs de Washington, tranche directement avec celles de ses deux prédécesseures en poste sous l’administration Trump. Si Nikki Halley, puis Kelly Craft n’avaient que très peu d’expérience en diplomatie, ce poste couronne 35 ans de carrière pour Linda Thomas-Greenfield.

Elle coche les trois critères privilégiés par Joe Biden lors de la sélection des membres de son administration : compétences, diversité et incarnation d’un certain idéal américain. « Lorsque j’ai commencé en diplomatie, femme noire de Louisiane, j’étais une outsider. Et on m’avait prévenu que ce serait plus difficile pour quelqu’un comme moi de réussir », a-t-elle déclaré à la presse mercredi 24 février en se rappelant ses années de service. « J’ai été témoin des horreurs du génocide et vu le pouvoir victorieux de la démocratie. J’ai aidé à acheminer nos valeurs autour du monde. » …suite de l'article sur rfi