Namizata Méité, Directrice du ``Restaurant la Parisienne`` : les crêpes, une innovation dans la restauration ivoirienne

Aide-soignante de formation, Namizata Méité est aujourd’hui entrepreneure dans le domaine de la restauration et de la distribution des produits alimentaires. Plus connue sous le sobriquet de Namy, fiancée et mère d’un petit garçon, Namizata Méité est née et a grandi à Paris. Installée à son propre compte, Afriquefemme.com a investi son univers pour en savoir davantage sur ses activités et les motivations de ce choix.

Aide soignante en pédiatrie en France il y a quelques années, dites-nous, ce métier est-il difficile?

En France, j’ai suivi une formation d'aide-soignante. Puis j’ai travaillé plus de trois ans en pédiatrie, un métier qui m’a toujours passionnée parce que j’aime beaucoup aider mon prochain. Alors pour moi, un métier qu’on aime n’est jamais difficile.

Pourquoi êtes-vous revenue vivre en Côte d’Ivoire après avoir décidé d’arrêter l’exercice de votre métier ?

Avant tout, je souhaite que vous sachiez que je suis une grande fan de crêpes. Au cours de mes voyages réguliers dans mon pays d’origine, j’ai remarqué qu’il n’y avait pas forcément de crêperie. Je venais chaque six mois pour prospecter et faire une étude de marché. Et un fait important que je veux révéler, c’est que mes amis ont organisé un grand concert en 2015. Ils m’ont donné l’exclusivité sur les stands de nourriture. J’ai ainsi commencé à avoir l’idée de m’installer en Côte d’Ivoire et d’ouvrir une crêperie. Et j’ai décidé de faire un stand de crêpes sucrées et salées. Résultat, le concept a été un vrai succès pour moi. C’est de là que tout est vraiment parti puisque je n’ai plus hésité.

J’ai pris une disponibilité de 6 mois renouvelable à mon travail d’aide-soignante en France. Et je suis venue m’installer à Abidjan pour ouvrir ma crêperie. Ce n’est donc pas une décision que j’ai prise sur un coup de tête.

De la santé à la gastronomie, deux domaines bien différents…

Alors comment êtes-vous arrivée dans la restauration?

J’aime le challenge !!! Je n’ai pas peur d’essayer et je dispose de quelques cartes en main. J’étais en mesure de pouvoir prendre une disponibilité de 10 ans  à mon travail. Le plus intéressant dans l’histoire, Je n’avais pas d’enfants à ce moment-là, et j’avais un peu d’économies de côté pour pouvoir me lancer dans quelque chose d’extrêmement intéressant. J‘ai donc fait une petite formation de trois semaines dans une crêperie et je suis venue m’installer en 2015 à Abidjan pour finaliser mon objectif, pour faire découvrir les crêpes salées et les crêpes sucrées aux ivoiriens.

Vous êtes en Côte d’Ivoire, et votre établissement s’appelle

``La Parisienne”. Pourquoi n’avoir pas choisi un nom typiquement africain ou ivoirien?

J’ai choisi le nom « La Parisienne » parce que je voulais ramener un esprit parisien en Côte d’Ivoire!!! 

Quel est le manque qui a favorisé ce déclic ? Mieux, qu’est ce qui a suscité en vous cet amour pour la restauration?

Les crêpes c’est la base!!! En France ça fait partie de notre culture il y a des crêperies dans tous les coins de rue, à Abidjan il n’y en a quasiment pas. C’était important pour moi de ramener cette culture en Côte d’Ivoire. 

Quelles sont vos spécialités?

Les crêpes salées et les crêpes sucrées sont notre spécialité au restaurant. En plus de cette spécialité, nous proposons une multitude de choses, nous faisons en autre des grillades, des pizzas, des hamburgers, des pâtes etc...

Proposez-vous un menu spécial pour ces fêtes de fin d’année?

Pour les jours comme Noël, la Saint-Valentin, les fêtes de fin d’année ont établi des menus spéciaux.

Êtes-vous vous-même le chef cuisinier?

Je ne suis pas chef cuisinier, mais j’ai suivi une formation de cuisine notamment la crêperie pour pouvoir réaliser mon projet.

En tant que jeune entrepreneure, quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face?

Les choses ne fonctionnent pas toujours comme l’on le souhaite. Ce n’est pas tous les jours facile. J’ai rencontré des difficultés dans mon parcours. Je ne me suis par exemple pas limité à proposer uniquement des crêpes sucrées et salées. J’ai dû innover en proposant d’autres plats en plus dans ma carte car certains clients ne sont pas ouverts au changement. Ils ont besoin de leurs plats locaux, j’ai donc adapté ma carte pour que tout le monde y trouve son compte.

Quel conseil à l’endroit de toutes ces jeunes filles qui hésitent encore à se lancer dans une affaire?

Pour moi, se lancer dans l’entrepreneuriat demande du courage, de la volonté et de la persévérance. Avec ses trois qualités, rien ne pourra vous arrêter. Quand on a une idée, un rêve qu’on veut réaliser, il faut se fixer des objectifs et les atteindre. On trébuche, mais il faut se relever à la minute d’après et continuer jusqu’au bout.