Gertrude Mianda nommée directrice de l`Institut Harriet Tubman pour la recherche sur l`Afrique et ses diasporas
La professeure agrégée dans le programme d'études sur le genre et les femmes au campus de Glendon de l'université York, la troisième plus grande université du Canada basée à Toronto, est originaire de la République démocratique du Congo (RDC).
L’Institut Harriet Tubman pour la recherche sur l’Afrique et ses diasporas fait partie de l'université York. Elle s'est engagée à comprendre l'histoire de l'esclavage et son héritage et favorise également les approches inter et multi-disciplinaires.
Détentrice d'un doctorat en sociologie du genre et du développement de l'Université Laval à Québec, Gertrude Mianda a aussi été présidente de l'École d'études sur le genre, la sexualité et les femmes à l'Université York de 2011 à 2015. « En tant que sociologue, féministe et africaniste avec une expérience hautement interdisciplinaire et multidisciplinaire, et ayant une expérience de chercheuse francophone africaine en Afrique sur l'Afrique et sa diaspora pendant trois décennies, j'ai été attirée par la direction de l'institut pour compléter la perspective des historiens qui a jusqu'ici constitué la base sur laquelle Tubman est enracinée. En tant que première directrice non historienne, j'apporte le point de vue d'une femme noire, née en Afrique, qui est féministe et francophone », a déclaré Gertrude Mianda au site research.info.yorku.ca.
En plus de poursuivre le travail déjà accompli par l'institut, l'une des missions de Gertrude Mianda sera d'élargir la composition de cet établissement pour inclure les Francophones appartenant à la fois aux communautés africaines et antillaises. « Conformément au livre blanc de l'Université York, qui souligne le bilinguisme de Glendon, j'ai également l'intention, sous ma direction, de présenter cet aspect à l'institut. Cette aspiration repose également sur ma sensibilité au fait que l’institut, de par sa localisation à York, se trouve également dans le contexte minoritaire francophone de Toronto qui abrite un nombre croissant de Francophones noirs », a-t-elle ajouté.
Gertrude Mianda s'intéresse à la recherche sur le genre et le post-colonialisme en Afrique, en particulier sur les femmes congolaises. « Cela met en lumière comment le colonialisme et son héritage façonnent les expériences des Congolais, en particulier des femmes » , a-t-elle expliqué.
À cet effet, Gertrude Mianda effectue actuellement des recherches sur le viol de filles et de femmes à Kinshasa ainsi que sur les enfants nés de la guerre en RDC et les femmes qui évoluent dans le secteur informel de Kinshasa. « Je mène également des recherches sur les femmes qui ont brisé le plafond de verre en République démocratique du Congo en rejetant les atteintes liées au genre, notamment les femmes en politique et en éducation » , a-t-telle fait savoir.
Ses recherches sur le genre et l'immigration au Canada sont axées sur les immigrés africains francophones dans les communautés francophones en situation minoritaire en Ontario. Elle est notamment l'auteure de l'ouvrage "Femmes africaines et pouvoir : les maraîchères de Kinshasa".
Source : Autre presse
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