Dalida Inyongo, créatrice du premier Food Truck d’origine africaine en Belgique
Dalida Inyongo, originaire de la RDC, est la créatrice de la marque « Banane plantain » qui propose des activités de traiteur, de catering et de restauration mobile (Food Truck) couvrant trois univers culinaires : Afrique subsaharienne, Antilles et Maghreb. C’est le premier Food Truck d’origine africaine en Belgique.
En 2016, Dalida Inyongo a remporté la troisième place lors du Brussels Food Truck Festival, évènement international qui avait réuni 158 participants ainsi que des milliers de visiteurs dans la capitale belge. Un couronnement pour cette pétillante femme de 42 ans, à l’allure toujours jeune, et qui a la cuisine chevillée au corps. En moins de trois ans, cette chef d’entreprise et mère de trois enfants a su faire de « Banane plantain » (Marque créée avec son mari Marc Moerenhout ) l’un des Food Trucks incontournables en Belgique. Toutes les semaines, les commandes affluent dans son atelier situé dans la banlieue cossue de Lasne (Brabant wallon), non loin de Bruxelles.
Et les deux Food trucks de « Banane plantain » tournent à plein régime. « J’ai un calendrier vraiment rempli. En dehors des livraisons faites dans l’atelier, je gère en moyenne 20 grosses commandes par semaine faites par des privés. Beaucoup d’entreprises me contactent également pour les Food Trucks. Certaines commandes que je reçois consistent à servir parfois jusqu’à 200 personnes. Dans un grand évènement comme le Food Truck festival qui se déroule sur trois jours, on sert entre 300 et 400 plats par jour », explique la créatrice de Dalida Inyongo. Mais le succès n’a pas toujours été au rendez-vous. La notoriété grandissante que connaît aujourd’hui « Banane plantain » est le fruit d’un parcours parsemé parfois de désillusions et d’échecs. Mais c’est grâce à son courage, à sa détermination inébranlable et à sa créativité culinaire que Dalida Inyongo a su trouver sa voie. Véritable bain de jouvence pour les papilles, sa cuisine attire aujourd’hui une grande clientèle constituée d’Africains et d’Européens.
Parcours de la combattante
C’est à l’âge de 4 ans que Dalida Inyongo arrive en Belgique avec ses parents. À la fin de ses études secondaires, elle s’envole pour le Mexique avec son mari dans le but de s’y installer et d’ouvrir un hôtel-restaurant. Mais l’aventure tourne court. Le couple rentre en Belgique où il rouvre un restaurant qu’ils seront à nouveau contraints de fermer. Dalida Inyongo décide alors d’entamer des études en communication. Après l’obtention de son diplôme, elle travaille dans des magazines, des agences de presse et des sociétés privées, sans toutefois trouver un épanouissement professionnel. « Ce n’était pas ma voie, j’étais toujours attirée par la restauration. J’ai arrêté ce que je faisais car être dans un bureau n’est pas du tout mon univers. J’aime rencontrer les gens, échanger sur ce que je fais au niveau de la cuisine. J’aime faire la cuisine », explique cette passionnée de l’art culinaire.
Elle quitte ainsi son travail et revient à ses premières amours, la cuisine. Nous sommes alors en 2004 et la jeune femme constate qu’il n’existe aucun chef à domicile d’origine africaine en Belgique. Elle se lance ainsi dans cette activité et, grâce à l’expertise acquise dans le secteur de la communication, elle conçoit des flyers qu’elle poste dans la région du Brabant wallon, sans toutefois obtenir de feedback d’une clientèle pas encore habituée à la cuisine africaine. Le « miracle » se produit quelques mois plus tard, alors qu’elle avait presque déjà enterré son projet. « Une dame qui s’appelle Françoise, « Vava », pour les intimes, m’a appelé pour un service à domicile. Et l’aventure a commencé ainsi. Elle avait invité une vingtaine de personnes, j’ai pu ainsi redistribuer mes flyers. Elle est devenue une amie et est toujours une cliente. Elle m’a fait connaître à beaucoup de personnes », se rappelle Dalida Inyongo. Cette dernière exerce alors son activité de chef à domicile en activité complémentaire. Mais comme le nombre de clients était constamment en croissance, elle a pris à nouveau l’option d’ouvrir un restaurant. Néanmoins, elle mettra à nouveau la clé sous le paillasson après trois ans d’activités afin de privilégier sa vie de famille. « Quand on a un restaurant on est un peu esclave, on n’a pas de vie de famille », explique-t-elle.
Notoriété acquise grâce au bouche-à-oreille
C’est après la fermeture du restaurant qu’elle s’est lancée dans le projet « Banane plantain », en ouvrant un atelier sur les conseils de son mari et en acquérant deux Food Trucks. Le nom « Banane plantain » a été trouvé sur une plage du Sénégal, alors que Dalida Inyongo et son mari étaient en vacances. C’est ce dernier qui le lui a suggéré en lui expliquant notamment que le mot « Banane » rappelle l’expression « Avoir la banane » (Arborer un grand sourire) et que la couleur jaune du fruit fait penser au soleil. « Il me l’a bien vendu », se rappelle-t-elle avec un grand sourire.
Ainsi, depuis sa création, « Banane Plantain » s’est fait connaître petit-à-petit grâce au bouche-à-oreille et a réussi à faire tomber les barrières culinaires qui la séparaient notamment d’une clientèle européenne. « Il nous a fallu pratiquement un an et demi pour vraiment trouver notre clientèle. L’aventure a réellement débuté en 2014 », explique Dalida Inyongo. Cette dernière continue à aiguiser son talent culinaire naturel au fil de ses rencontres, de ses voyages et de ses prestations dans les grands évènements privés et publics organisés en Belgique ainsi qu’auprès des particuliers. Son prochain objectif est d’arriver à créer des franchises pour la marque « Banane plantain », dont la renommée s’étend également hors de la Belgique.
Source : adiac-congo.com
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