Allergies : 9 solutions naturelles et efficaces pour se soulager
Avec le printemps reviennent... les allergies ! Aromathérapie, phytothérapie et naturopathie : voici un arsenal 100 % naturel pour traverser cette saison délicate.
50 % de la population mondiale souffrira d’une ou plusieurs allergies en 2050, d’après l’Organisation Mondiale de la Santé. Acariens, pollens d’arbres et de graminées : voici les 3 allergies respiratoires les plus répandues en France. Lorsque l’organisme dresse ses défenses contre des éléments a priori inoffensifs, c’est l’allergie. Et les allergiques aux pollens le savent : le printemps est une saison critique. "Entre février et mai se tient la saison de pollinisation des arbres - bouleaux, cyprès et autres noisetiers, développe le Dr. Sophie Silcret-Grieu, allergologue. Les pollens d’arbres se retrouvent en suspension dans l’air, ce qui entraîne des manifestations ORL, cutanées et oculaires chez les personnes allergiques, dont le fameux rhume des foins". Est- ce pour autant une fatalité ? Pas forcément : voici une “ trousse à pharmacie ” naturelle dans laquelle piocher pour traverser plus sereinement le printemps...
Contre les yeux qui pleurent : l’hydrolat apaisant
Les hydrolats sont utilisés depuis le Moyen-Âge pour apaiser les yeux irrités : le bleuet était alors réservé aux yeux bleus et la camomille aux yeux bruns. Aujourd’hui, on sait identiques les propriétés anti-inflammatoires de l’eau de bleuet et de camomille – à chacun de faire son choix, sans contre-indications...
En pratique : Dans un faitout, mettez un litre d’eau, 2 poignées de fleurs (bleuet ou camomille), et un récipient suffisamment haut pour recueillir la vapeur d’eau qui donnera l’eau florale. Fermer le faitout avec le couvercle retourné ou une assiette creuse. Puis déposez dessus un pain de glace. Faites chauffer à feu doux pendant 20 minutes. L’eau florale peut être conservée au frais pendant 3 mois.
Comment l’utiliser ? Dès les premiers symptômes, imbiber une compresse stérile d’eau de bleuet et posez-la sur les yeux pendant 5-10 minutes. Astuce : l’effet est encore plus rapide si la compresse a été laissée quelques minutes au congélateur.
Les yeux qui grattent : un baume calmant
Ne vous fiez pas à sa couleur (verdâtre) et à son parfum (terreux) : l’huile végétale de calophylle inophyle est une championne de la douceur, parfaitement adaptée à la peau sensible du contour des yeux et des paupières... À la fois circulatoire, cicatrisante et anti-inflammatoire, elle apaise les démangeaisons allergiques des yeux tout en préservant la souplesse et l’hydratation de la zone. Le takamaka, l’arbre dont elle est extraite, est d’ailleurs considéré comme sacré aux Seychelles...
En pratique : Faites fondre à feu doux 1 cuillère à café de beurre de karité bio dans une petite casserole et ajoutez 1 cuillère à café d’huile végétale de calophylle inophyle (Calophyllum inophyllum L.). Versez dans un pot soigneusement nettoyé et laissez prendre au réfrigérateur. Conservez 3 mois au frais et à l’abri de la lumière.
Comment l’utiliser ? Dès les premières démangeaisons au niveau des yeux, faites chauffer une noisette de baume entre vos doigts et appliquez généreusement sur le contour des yeux et les paupières. Pour les femmes enceintes et allaitantes, un avis médical s’impose.
Le nez qui pique : l’eau de Quinton maison
Utilisée en lavage nasal, elle décongestionne, cicatrise et désenflamme les muqueuses.
En pratique : faites bouillir puis refroidir 1 L d’eau puis ajoutez 3 c. à c. de sel de mer bio. Remplissez une poire à usage ORL et lavez le nez jusqu’à 3 fois par jour en mettant bien la tête en arrière. Vous pouvez la conserver au maximum 6 jours au réfrigérateur.
Le nez qui coule : le spray antiseptique
Dans un flacon soigneusement nettoyé, mélangez le jus d’un citron bio non-traité à part égale avec de l’eau filtrée. Dès que le nez commence à couler, bouchez une narine avec un doigt et pulvérisez une giclée de jus de citron dans l’autre narine en inspirant – changez ensuite de côté.
Pourquoi ça marche ? Le jus de citron provoque une vasoconstriction locale (ce qui permet de mieux respirer par le nez) et nettoie les muqueuses nasales (ce qui arrête immédiatement l’écoulement) : à faire plusieurs fois par jour dès l’âge de 10 ans.
Les démangeaisons : la tisane apaisante
La pensée sauvage (facile à faire pousser dans un jardin ou en pot, sur un balcon) est à la fois anti-inflammatoire et adoucissante. La tisane de pensée sauvage, prescrite depuis le Moyen-Âge, calme quasi-instantanément les manifestations cutanées de l’allergie – démangeaisons, urticaire, rougeurs...
En pratique : En prévention ou dès l’apparition des premiers symptômes cutanés de l’allergie, faites une cure de pensée sauvage (Viola Tricolor) en versant 200 mL d’eau chaude (mais non bouillante) sur 1 c. à c. de fleurs séchées : laissez infuser 10 min, filtrez et buvez 3 tasses par jour.
Bon à savoir. En France, la pensée sauvage se récolte entre mars et septembre : les fleurs doivent être mises à sécher dans un lieu sec et obscur pendant 5 jours pour conserver tous leurs bienfaits.
Les éruptions cutanées : la lotion lénifiante
Facilement reconnaissable avec sa couleur bleue foncée, l’huile essentielle de camomille matricaire (Matricaria recutita (L.) Rauschert - à ne pas confondre à l’huile essentielle de camomille romaine !) est fortement concentrée en alpha-bisabolol et en chamazulène, deux molécules qui freinent les réactions allergiques – et notamment les petits boutons et les plaques rouges. Très douce, l’huile essentielle de camomille matricaire est adaptée dès l’âge d’1 an par voie cutanée ; chez la femme enceinte, un avis médical préalable reste indispensable.
En pratique : Mélangez 10 ml d’huile essentielle de camomille matricaire dans 100 ml de lait pour le corps neutre – à acheter en pharmacie ou en parapharmacie.
Comment l’utiliser ? Dès les premiers signes cutanés de l’allergie, massez délicatement la zone avec le mélange à la camomille et recouvrez d’une gaze stérile, idéalement bien fraîche. Renouvelez aussi souvent que nécessaire.
Naturopathie : la recette anti-allergie
La naturopathie recommande un cocktail de vitamines et de minéraux “ barrage ” : le zinc diminue la production d’histamine (la molécule responsable des réactions allergiques), les omega-3 réduisent l’inflammation, la vitamine C calme l’emballement du système immunitaire et le magnésium atténue le stress – facteur déclencheur des crises allergiques.
Mixez un demi-avocat (omega-3 et zinc), 1 banane (magnésium), 1 poignée de feuilles d’épinards (vitamine C), 2 cuillère à café de graines de chia (omega-3 et magnésium) et 250 ml de lait d’amande : au petit-déjeuner, ce green smoothie - dans lequel on peut ajouter une poignée de feuilles de menthe pour le goût - remplace le jus d’orange et apporte tous les nutriments nécessaires pour une journée sans tracas...
Rhinite allergique : la potion SOS aux huiles essentielles
Dans un flacon vide, mélangez :
30 g d’Huile essentielle de tanaisie annuelle (Tanacetum annuum L.), anti-allergique. Le chamazulène qu’elle contient bloque l’action de l’histamine, la substance qui est responsable de la rhinite, de la conjonctivite et des démangeaisons allergiques.
10 g d’Huile essentielle de lavande fine (Lavandula officinalis L.) calmante.
15 g d’Huile essentielle d’eucalyptus citronné (Eucalyptus citriodora Hook) anti-inflammatoire.
8 ml d’huile végétale
Dès les premières manifestations allergiques, appliquez 5 gouttes de cette synergie sur chaque avant-bras : renouvelez 3 fois par jour si nécessaire. Interdit aux femmes enceintes et allaitantes ainsi qu’aux enfants avant l’âge de 6 ans.
Allergies : l'option des cures thermales ciblées
“Les eaux soufrées ont un effet anti-inflammatoire reconnu sur les muqueuses du nez, de la gorge et des bronches” explique le Dr. Hubert Bigot, médecin ORL aux Thermes de Saint-Gervais (74).
Douche nasale ou pharyngée, gargarismes, inhalations de vapeur... L’eau thermale cicatrise et réduit peu à peu l’inflammation des voies aériennes supérieures ce qui réduit considérablement les symptômes respiratoires de l’allergie : “en moyenne, le mieux- être dure une année, avec d’excellents résultats en cas d’asthme”. Bonne nouvelle : sur prescription médicale, la cure thermale de 18 jours peut être prise en charge par l’Assurance Maladie.
L'avis de l'allergologue : “Laissez vos enfants jouer dehors ! ”
Le Dr. Sophie Silcret-Grieu, médecin allergologue à Paris. Elle a répondu à nos questions.
Les allergies sont-elles vraiment plus fréquentes aujourd’hui ? Depuis 40 ans, on assiste à une explosion des cas, aussi bien sur le terrain des allergies respiratoires (pollens...) que sur celui des allergies alimentaires (gluten...) ou de contact (poils d’animaux...). On constate que les allergies touchent de plus de plus les seniors avec des symptômes qui gagnent en sévérité, et notamment une hausse importante des cas d’asthme allergique.
À quoi est due cette progression des allergies ? Parmi les (nombreux) coupables, on peut notamment citer le réchauffement climatique qui entraîne une saison pollinique plus précoce et plus étendue, et la progression de l’hygiénisme extrême : les enfants sont moins exposés aux microbes, ce qui dérègle leur système immunitaire et favorise les réactions allergiques. Conclusion : laissez vos enfants jouer dans la boue, dans la poussière et dans la nature !
Quoi de neuf du côté des traitements anti-allergies ? Les nouveaux médicaments antihistaminiques (Inorial®, Bilaska®) ne provoquent plus de somnolence : ils existent désormais sous la forme de gouttes nasales. Pour les allergies aux acariens et aux pollens de graminées, la désensibilisation (autrefois fastidieuse) est aujourd’hui proposée sous la forme de comprimés à faire fondre sous la langue : on prend seulement 1 comprimé par jour avec un taux de réussite supérieur à 80 % au bout de 3 ans.
Source : autre presse
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