En Côte d’Ivoire, un trafic de clitoris de femmes excisées

Quand il était féticheur, persuadé que cela lui apporterait du "pouvoir", l’Ivoirien Moussa Diallo (le nom a été modifié,) s’est régulièrement enduit d’un onguent à base de gland du clitoris d’une femme excisée réduit en poudre. "J’ai mis ça sur mon corps et mon visage pendant trois ans" tous les trois mois environ, "J’avais trop envie d’être un grand chef", confie le quinquagénaire à l’AFP. C’était il y a une dizaine d’années, quand on le consultait comme sorcier et guérisseur autour de Touba dans le nord-ouest du pays.

Ce cas n’est pas unique. Dans plusieurs régions de Côte d’Ivoire, "cet organe est utilisé pour faire des philtres d’amour, avoir de l’argent ou accéder à de hautes fonctions politiques", rapporte Labe Gneble, directeur de l’Organisation nationale pour l’enfant, la femme et la famille (Onef). Sur le marché clandestin, son prix peut dépasser le salaire minimum. LIRE PLUS SUR rtbf.be

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