Gabon: un père viole sa fille de 14 ans et accuse «les mauvais esprits»
La Cour criminelle ordinaire de Libreville vient de condamner un père de famille à 10 ans de réclusion criminelle, assorti de 10 millions de Fcfa de dommages et intérêts pour viol sur mineure de moins de 15 ans. Et pour cause, ce dernier a abusé sexuellement de son unique fille alors âgée de 14 ans avant de rejeter l’anathème sur une supposée emprise maléfique.
Depuis la reprise de la session criminelle, des cas de tous genres sont exposés aux juges qui s’évertuent à rendre tant bien que mal la justice. Et cette fois, la Cour avait à traiter d’une affaire aussi rocambolesque que surprenante. Selon le récit de notre confrère le quotidien L’Union, un père de famille répondant au nom de Jean Florent Boli aurait, en 2013, abusé de sa propre fille mineure au quartier IAI dans le 5ème arrondissement de Libreville alors que cette dernière était venue passer les vacances.
De retour des vacances, la fille s’est confiée à sa maman sur l’acte subi et cette dernière saisira les instances judiciaires le 29 août 2013. Interpellé, le papa jouera à l’équilibriste en reconnaissant les faits au commissariat puis en niant tout en bloc lors de l’instruction. Et ce, malgré les accusations de sa fille. A la barre, face aux preuves accablantes, il passe aux aveux. « J’ai commis des abus sexuels sur ma propre fille et je le regrette. J’ai été possédé par les mauvais esprits », a-t-il indiqué.
Au moment du réquisitoire, le Procureur général de la République Pierre Marius Souanguele Mbome s’est dit outré par un tel acte qu’il a qualifié de « dégradant pour la société », tout en interpellant la Cour sur la nécessité de réprimer sévèrement cette « abomination sur la chair de sa chair ». « Il faut une réponse ferme si nous voulons avoir une société plus juste et équilibrée », a-t-il poursuivi.
Selon le magistrat, l’article 256 nouveau issu de la loi n°19/2013 modifiant certaines dispositions de la loi N°21/63 du 31 mars 1963 portant Code pénal dispose que « par viol, il faut entendre tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature que ce soit, commis sur la personne d’autrui, sans son consentement avec violence, contrainte, menace, surprise ou tromperie. L’article 259 alinéa 7 nouveau de la même loi, précise que ledit viol commis sur une personne âgée de moins de 15 ans est une circonstance aggravante dudit délit, en ce qu’elle emporte application des peines criminelles ».
L’avocat qui a plaidé coupable n’a pas manqué de solliciter la clémence des juges. « Mon client a été trompé par ses sens et les sens sont trompeurs. Il s’est égaré, il mérite une dernière chance. Faites-lui bénéficier de larges circonstances atténuantes, à défaut d’un sursis, puisqu’il est en prison depuis le 11 novembre 2013 », a-t-il clamé. Au moment du verdict, l’accusé a écopé de 15 ans de réclusion criminelle et 10 millions de Francs à payer à titre de dommages et intérêts à la mère de la victime qui s’est constituée partie civile.
Source : gabonmediatime.com
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