Tokozile Xasa, la ministre sud-africaine des Sports, va soutenir Caster Semenya devant le Tribunal arbitral du sport
Tokozile Xasa, la ministre sud-africaine des Sports, se rendra à Lausanne pour « apporter son soutien » à Caster Semenya. Cette dernière veut faire invalider un règlement international imposé aux athlètes féminines qui produisent naturellement beaucoup de testostérone.
Tokozile Xasa, la ministre des Sports d'Afrique du Sud, a annoncé mercredi qu'elle allait se rendre devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), situé à Lausanne, en Suisse, pour « apporter son soutien et les bons voeux de tous les Sud-Africains » à Caster Semenya. Depuis lundi, l'instance internationale examine le recours de la double championne olympique du 800m contre la Fédération internationale (IAAF). Celle-ci souhaite en effet imposer un règlement aux athlètes féminines qui produisent naturellement beaucoup de testostérone. Ledit règlement stipule que ces femmes « hyperandrogènes » doivent faire baisser avec des médicaments leur taux de testostérone pour participer aux épreuves internationales (du 400m au mile).
« Ma responsabilité sera de transmettre le message de soutien du président Cyril Ramaphosa et du gouvernement », a ajouté Tokozile Xasa, qui décollera pour la Suisse mercredi soir. Mardi, le président Ramaphosa avait déjà officiellement apporté son soutien à Caster Semenya. « Lueur d'espoir. Ma soeur. C'est seulement pour te rappeler ta grandeur, parce que tu nous rappelles sans cesse que rien ne vaut l'endurance de l'esprit humain, avait-il écrit sur Twitter. Tu cours peut-être seule sur la piste, mais tu sais que tu cours avec 57 millions de personnes et plus. » Le gouvernement et les autorités sportives sud-africaines avaient jugé « discriminatoire » le règlement de l'IAAF. Et Semenya avait elle-même déclaré que celui-ci était destiné à la « ralentir ».
L'audience devant le TAS doit se terminer vendredi. La décision, elle, devrait être connue à la fin du mois de mars.
Le soutien du ministère des Femmes
Caster Semenya a également reçu mercredi le soutien de Bathabile Dlamini, la ministre sud-africaine des Femmes. « Sur un terrain de rugby, un joueur de deux mètres pesant 140 kilos est célébré pour sa force, ses compétences athlétiques et sa capacité à dominer un opposant, a déclaré cette dernière. Mais, pour les femmes athlètes, la société fixe apparemment des règles pour déterminer à quoi le corps d'une femme devrait ressembler et ce dont elle devrait être capable de faire. Les femmes athlètes doivent constamment endurer des abus émotionnels avec des commentaires du genre «Elle court comme un homme». Ces idées préconçues sur l'apparence du corps de la femme et sur ses performances sont profondément sexistes.»
Source: lequipe.fr
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