8 mars, Femme : cinq obstacles à lever
La journée internationale de la Femme. C'est ce jour 8 mars 2018. Une journée de réflexion et de contribution sur le problème universel de la place de la femme dans nos sociétés contemporaines.
Oui, la femme, d’ici et d’ailleurs, cette moitié du ciel selon l’heureuse expression de Mao Tsé Toung. Nous avons identifié cinq obstacles sur la voie de l’affirmation de la femme, de la femme africaine, de la femme béninoise en particulier. Ces obstacles sont autant de chaînes qui l’entravent, autant de bâillons qui lui interdisent toute expression libre, autant de boulets aux pieds qui l’empêchent d’avancer. Quels sont donc ces cinq obstacles ?
1- La femme ou l’ignorance et la résignation
Au cas où on l’ignorerait, l’un des problèmes de la femme est souvent la femme elle-même. Parce qu’elle ne sait pas. Cela s’appelle ignorance. Parce qu’elle se laisse aller à subir et à accepter son sort. Cela s’appelle résignation. D’une part, l’esprit est maintenu fermer à la lumière du savoir et de la connaissance. D’autre part, le cœur et la tête n’y sont point pour faire secouer le cocotier, pour faire tomber les chaînes. Toute femme prise dans l’étau de ces deux maux n’est plus qu’un objet qui, selon le mot de Racine, ” se livre en aveugle au destin qui l’entraîne”.
2- L’homme ou la force des préjugés
L’homme, en référence à un être de sexe masculin, a souvent du mal pour se défaire de son moule socioculturel. Surtout quand il a été formaté dans la conscience d’être un être supérieur, bénéficiant de tous les privilèges, tenant en laisse de ce fait la femme, être inférieur s’il en est, dénué de tout droit. Tout homme à qui on aurait fait ingérer un tel poison et qui n’aura pas réussi à se libérer mentalement ne peut se dresser que comme un obstacle contre toute idée d’affirmation de la femme. La société lui a taillé un trône du haut duquel il domine tout. C’est rare qu’on renonce à des droits acquis, qu’on boude une position avantageuse.
3- L’Etat ou l’effet de miroir
Nos Etats ont beau se dire modernes, ils n’ont pas été moins forgés sur l’enclume de nos sociétés de base. Des sociétés masculines pour la plupart, des sociétés faites par les hommes et pour les hommes. Nos Etats en sont les produits, marqués qu’ils sont par des tares, des valeurs d’un autre âge. Ils ne peuvent se voir que dans le miroir des réalités propres à ces sociétés. C’est ce qui explique les résistances contre des réformes allant dans le sens de la promotion de politiques favorables aux femmes ou plus généralement à l’approche genre. C’est ce qui explique également la persistance d’un machisme d’Etat. Il écarte la femme des centres de décision. Il réduit à néant sa représentativité. Il la marginalise dans la société en dépit de son poids démographique et de sa contribution au développement.
4- Les influences extérieures ou le mimétisme aveugle
Beaucoup de femmes croient dur comme fer que le salut leur viendra de l’extérieur. Aussi affichent-elles des attitudes, des comportements, voire des styles de vie qui jurent avec leur environnement et leur réalité. C’est du mimétisme idiot. C’est de la singerie imbécile. Ici, c’est d’identité qu’il s’agit. La mission assignée à la femme, dans ce cadre, c’est de conquérir ou de reconquérir son être profond, c’est de se construire une personnalité qui reflète sa vraie humanité. S’il en est ainsi, tout reniement de soi est parjure. On ne peut s’illustrer par le faux, se construire sur du faux, s’épanouir dans le faux.
5- Le big-business ou la chosification de la femme
La règle semble se généraliser et s’universaliser : pour vendre tout et rien, on se sert de la femme comme d’un appât. Les réclames publicitaires de la quasi-totalité des grandes firmes de par le monde usent et abusent de l’image de la femme. Il faut dire non à cette chosification de la femme réduite à une simple marchandise dans les mains d’individus sans foi ni loi. Chaque fois et toutes les fois que cela se produit, la femme manque de marquer un point sur la voie de son affirmation. La prison de l’argent peut se révéler pire que toutes les autres. Que dire de plus ? Tous avec les femmes pour la journée internationale de la femme !
Source: lanouvelletribune.info
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