Au Sénégal, une femme sur quatre souffre de dépression post-partum: pourquoi un taux si élevé?

Selon une récente étude de psychiatres sénégalais, une Sénégalaise sur quatre est touchée par la dépression post-partum. Un chiffre très élevé, alors que la moyenne mondiale est d’environ une sur dix, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette maladie mentale, souvent caractérisée par une grande tristesse chronique, touche certaines femmes dans l’année après l’accouchement, parfois légèrement plus tard. Des médecins tentent de briser le tabou de cette maladie.

Une jeune femme, qui souhaite rester anonyme et que nous appellerons Aïcha, s’est rendu compte qu’elle allait mal alors que son bébé avait trois mois. « J'ai dû changer la couche, après, j'ai touché sa poitrine. Je me suis demandé : "est-ce que je ne voulais pas l'étrangler ?" Alors que je savais pertinemment que ce n’était pas le cas. Et j'ai commencé à avoir une anxiété par rapport à cela. Après cet événement-là, j'avais de l'anxiété, y avait de la tristesse, je pleurais tout le temps. »

Autant de pensées intrusives qui gâchent la vie de la jeune femme. À partir de là, elle sombre complètement dans la dépression : « Avec la maladie, je ne prenais plus soin de mon fils, j'ai laissé les autres prendre soin de mon fils et déjà ça, c'est tellement dur. Je ne pouvais même plus allaiter. »...LIRE LA SUITE SUR RFI