Quelle fertilité pour les femmes après une grossesse extra-utérine ?

La grossesse extra-utérine concerne environ 2% des grossesses, soit 15.000 femmes par an en France. Elle se caractérise par le développement de l’œuf en dehors de l’utérus qui peut mettre la vie de la femme en danger en l’absence d’intervention médicale. Dans les pays développés, la mortalité liée à une grossesse extra-utérine reste exceptionnelle; les médecins s’intéressent donc à la préservation de la fertilité ultérieure et donc la possibilité pour les femmes concernées d’être à nouveau enceinte. Les chercheurs de l’équipe Inserm « Epidemiologie de la reproduction et du développement de l’enfant » (Unité 1018 « Centre de recherche en épidémiologie et sante des populations ») ont pour la première fois comparé l’ensemble des traitements existants de la grossesse extra-utérine quant à leur impact sur la fertilité naturelle dans les 2 ans qui suivent.

Les conclusions de l’étude publiée dans la revue Human Reproduction montrent que la capacité à avoir une grossesse normale après une grossesse extra-utérine (fertilité ultérieure) n’est pas liée au type de traitement, en particulier à la conservation de la trompe de Fallope où la grossesse s’était implantée.

Une grossesse extra-utérine s’implante dans 95% des cas dans une trompe de Fallope. Il s’agit d’une urgence médicale. Le traitement consiste à l’interrompre et à éliminer l’œuf. Trois traitements peuvent être utilisés :

– Un traitement médical par injection (intramusculaire ou directement dans la trompe) de methotrexate qui détruit l’œuf et élimine la grossesse extra-utérine sans toucher à la trompe.

– Un traitement chirurgical dit « conservateur » où la trompe est incisée pour retirer l’œuf tout en étant conservée

– Un traitement chirurgical dit radical où la trompe est retirée avec l’œuf

Chacun de ces traitements parvient à éliminer la grossesse extra-utérine, et, en raison de l’amélioration des méthodes diagnostiques, la vie de la femme n’est pratiquement plus en danger dans les pays développés. L’objectif des médecins est donc à la préservation de la fertilité ultérieure de la femme. LIRE PLUS SUR presse.inserm.fr