Grossesse extra-utérine : une urgence
Dans certains cas, la grossesse ne débute pas au bon endroit. Au lieu de s’implanter dans l’utérus, l’œuf reste dans la trompe. On parle alors de grossesse extra-utérine. Un traitement d’urgence est indispensable.
La grossesse extra-utérine (GEU) représente un véritable danger pour la santé de la mère qui peut aller jusqu’à entraîner son décès si l’œuf continue de grossir dans la trompe de Fallope ; il y a alors un risque d’hémorragie interne.
C’est pourquoi il est important de la diagnostiquer précocement. En général, ce constat s’effectue au cours du premier trimestre de grossesse.
Quelles sont les causes d’une grossesse extra-utérine ?
Il n’y a pas de cause formelle à une grossesse extra-utérine, mais il existe des situations qui la favorisent.
Elle peut être liée à des antécédents d’infections sexuellement transmissibles (chlamydiae), de chirurgie pelvienne (curetage à la suite d’une interruption volontaire de grossesse ou d’une fausse couche) ou de GEU.
Le tabagisme, un âge maternel élevé, ainsi que l’usage de certaines pilules microprogestatives peuvent induire une grossesse extra-utérine, de même qu’un traitement de l’infertilité (fécondation in vitro, stimulation de l’ovulation)…
Comment suspecte-t-on une grossesse extra-utérine ?
Les signes qui doivent vous alerter sont des saignements noirâtres après un retard de règles, associés à des douleurs, latéralisées ou non, dans le bas-ventre, qui peuvent remonter ensuite jusque dans les épaules.
Dès les premiers symptômes, vous devez impérativement consulter en urgence car une grossesse extra-utérine peut évoluer et entraîner une rupture de la trompe de Fallope.
Quels examens pour confirmer une GEU ?
La grossesse extra-utérine (GEU) est un peu la hantise des gynécologues : elle n’est pas toujours facile à constater et il est essentiel de la repérer au plus vite, compte tenu de sa gravité.
Le médecin procède à un examen gynécologique pour rechercher une sensation douloureuse près de l’utérus.
L’échographie permet de vérifier la présence ou l’absence d’un sac gestationnel dans l’utérus.
Le dosage des bêta-HCG (hormone spécifique de la grossesse) par une prise de sang indique s’il y a ou non une grossesse.
Comment stopper une grossesse extra-utérine ?
Il faut traiter la grossesse extra-utérine de toute urgence, avant qu’elle ne provoque une hémorragie chez la maman. Il s’agit aussi de limiter les risques d’infertilité et de récidive.
Le traitement médical consiste à administrer par injection intramusculaire un produit qui provoque l’expulsion de l’œuf (le méthotrexate). On vérifie ensuite que le taux de bêta-HCG décroît. Si c’est le cas, cela signifie l’arrêt de la grossesse.
En revanche, si ce taux stagne ou si la grossesse est plus avancée, on pratique une cœlioscopie (petites incisions sur l’abdomen par lesquelles seront introduits les instruments chirurgicaux) pour aspirer l’œuf et ôter, éventuellement, la trompe de Fallope si elle est très abîmée. Le recours à la cœlioscopie peut être indiqué d’emblée, selon l’état clinique, les caractéristiques biologiques et échographiques de la grossesse en cours.
En cas d’hémorragie interne importante, on pratique une laparotomie : on ouvre le ventre, on nettoie et on retire la trompe malade. Lire la suite sur santemagazine.fr
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