Tout savoir sur la prééclampsie durant la grossesse

 

La prééclampsie est une maladie qui touche les femmes enceintes. On l'appelait autrefois toxémie gravidique. Elle survient généralement pendant la deuxième moitié de la grossesse. Elle est caractérisée par une hypertension artérielle, ainsi que par des taux élevés de protéines dans l'urine. La maladie est due à un mauvais fonctionnement du placenta.

Selon le Larousse Médical, environ 5% des femmes enceintes développent une prééclampsie, le plus souvent pendant leur première grossesse. C'est donc une affection suffisamment courante pour que des tests préventifs soient systématiques vers la 20e semaine d'aménorrhée.

Causes de la prééclampsie

Les causes sous-jacentes à la prééclampsie sont encore inconnues. Plusieurs théories ont été évoquées par les chercheurs pour tâcher d'expliquer pourquoi elle touche certaines femmes plutôt que d'autres, mais aucune de ces théories n'est vraiment fiable à 100 %.

Une observation statistique permet cependant d'isoler certains facteurs, comme l'origine ethnique ou l'hérédité.

Quels sont les facteurs de risque?

Les facteurs de risque de la prééclampsie sont assez nombreux. Voici les plus fréquents :

- Première grossesse

- Âge de la mère (plus de 40 ans ou moins de 20 ans)

- Grossesse multiple (jumeaux)

- Avoir des ancêtres africains ou amérindiens

- Diabète

- Antécédents familiaux de la maladie (mère, soeur)

- Obésité

- Hypertension artérielle avant la grossesse

- Insémination artificielle par donneur de sperme

- Des maladies rénales

- Vivre en haute altitude

- Subir du stress physique et /ou psychologique

Contagion

La prééclampsie n'est pas une maladie contagieuse.

Les principaux symptômes

Les symptômes les plus courants de la prééclampsie sont les suivants :

- Tension artérielle très élevée

- Maux de tête

- Vertiges

- Bourdonnements dans les oreilles

- Oedèmes des membres et du visage

- Douleurs abdominales

- Nausées

- Vomissements

- Somnolence

- Troubles oculaires et auditifs

- Visage et yeux gonflés

- Prise de poids exagérée

- Diagnostic

C'est au moyen des tests de routine faits à partir de la 20e semaine de grossesse que la prééclampsie est généralement détectée. Dans le cas d'antécédents ou de symptômes observés de façon plus précoce, le professionnel de la santé prescrira des tests avant cette date.

Possibles risques de complications

La prééclampsie est une affection très sérieuse qui peut mettre en danger les vies de la mère et de son foetus.

Le principal risque de complication est l'éclampsie, qui consiste en des convulsions et crises d'épilepsie pouvant être fatales. Celles-ci se déclenchent le plus souvent en fin de grossesse, pendant le travail, voire même tout de suite après l'accouchement.

D'autres complications sont également possibles :

- Hémorragie cérébrale (rupture des vaisseaux sanguins dans le cerveau de la mère)

- Décollement de la rétine, qui peut rendre aveugle

- Décollement du placenta, qui entraine des saignements intenses et dangereux pour la mère et l'enfant.

- Rupture du foie

- L'hémolyse (syndrome HELLP) qui consiste en une destruction des globules rouges dans le foie et peut causer des hémorragies sérieuses

- Retards de croissance du foetus

- Mort du foetus in utero

- Traitement de la prééclampsie

Lorsque les tests détectent une hypertension artérielle modérée, on recommandera un arrêt de travail, un repos complet et la prise de médicaments contre l'hypertension afin d'éviter que cela ne « se transforme » en prééclampsie.

Lorsque les symptômes de prééclampsie sont déjà présents, il convient de garder la femme enceinte ainsi que son foetus sous contrôle médical strict afin d'éviter les complications. La prééclampsie étant causée par un placenta défectueux, ce n'est qu'en retirant celui-ci que la maladie disparaitra. Généralement, la mère devra rester alitée afin de passer le cap des 34 semaines de grossesse. À ce stade, l'équipe médicale estimera généralement que le bébé est assez mature pour pouvoir vivre hors du sein maternel et provoquera l'accouchement (par césarienne ou par voie basse) afin d'éviter tous les risques de complications pour la mère et pour l'enfant.

Si la prééclampsie apparait très tôt (avant 25 semaines), il peut arriver que les médecins proposent une interruption médicale de grossesse. En effet, plus l'exposition est longue, plus les risques deviennent fatals pour la mère.

Prévention de la prééclampsie

Pour les femmes particulièrement à risque de prééclampsie, le médecin prescrira parfois des faibles doses d'aspirine à prendre quotidiennement dès le début de la grossesse (10e semaine environ), ce qui permet d'éviter que surviennent les symptômes de prééclampsie. Cependant, le traitement doit être arrêté au début du 9e mois pour ne pas causer d'hémorragie pendant l'accouchement.

Il est aussi recommandé aux femmes à risque de surveiller particulièrement leur prise de poids.

Saviez-vous que...

Il existe un autre facteur de risque que l'on appelle « facteur du père dangereux. » Des recherches tendent à prouver que certains hommes seraient à l'origine du syndrome de prééclampsie et que toutes les femmes avec lesquelles ils conçoivent un enfant développeraient automatiquement le syndrome de prééclampsie.

Note

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