Les corticoïdes, dès la 23e semaine de grossesse, augmentent la survie des grands prématurés
La prise de médicaments corticoïdes pendant la grossesse chez des femmes qui présentent des risques d'accouchement précoce réduit le taux de mortalité et les complications chez les nouveau-nés, et de manière encore plus significative chez les grands prématurés, selon une étude publiée par le BMJ, mercredi 29 mars.
Les enfants prématurés, nés entre les 23e et 34e semaines de grossesse et qui ont été exposés aux corticoïdes in utero, ont vu leur taux de mortalité significativement baissé, comparativement aux bébés dont les mères n'ont pas reçu pas ce traitement, conclut une étude américaine.
Entre 2009 et 2013, une équipe de chercheurs américains a analysé les données relatives à 117.941 enfants nés prématurément (entre la 23e et 34e semaine de gestation) dans 300 services de soins intensifs néonataux aux États-Unis.
D'après les résultats, ils ont constaté que les enfants nés au stade le plus précoce, dès la 23e semaine, étaient ceux qui bénéficiaient le plus de l'exposition aux corticoïdes pendant la grossesse.
Non seulement les chances de survie de ces grands prématurés se sont révélées supérieures, mais ils étaient en meilleure santé présentant moins de risques de complications ou de maladies graves.
Aujourd'hui en France, 40% des grands prématurés (avant 30 semaines de grossesse) présentent des difficultés physiques ou un handicap.
Jusqu'à présent, les recommandations cliniques préconisent pour les femmes risquant d'accoucher avant la 34e semaine de grossesse, l'injection de 12 mg d'un corticoïde, appelé betamethasone, suivie d'une seconde injection 24 heures après pour favoriser le développement du bébé, mais aucune étude n'a montré le bénéfice des médicaments aux différents stades de la prématurité.
Ces effets bénéfiques à court terme pour les nouveau-nés, à savoir une diminution de la survenue et de la gravité des syndromes de détresse respiratoire et des problèmes de santé graves dans les premières semaines après la naissance, confirment l'efficacité de l'administration répétée d'une ou plusieurs doses de corticoïdes en période prénatale chez les femmes présentant toujours un risque d'accouchement prématuré.
Dans le monde, un bébé sur dix naît prématuré, c'est-à-dire avant 37 semaines d'aménorrhée (ou 35 semaines de grossesse). En France, il concernait 7,4% des naissances en 2010 contre 5,9% en 1995, soit près de 22% d'augmentation en 15 ans, selon l'association française SOS Préma.
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