Les collyres peuvent être dangereux pour les yeux des plus petits
MISE EN GARDE – Généralement prescrits pour traiter certaines maladies de l’œil ou avant certains examens ophtalmologiques, les collyres ne sont pas dénués d’effets secondaires pour les bébés et les enfants s’ils sont mal utilisés.
L 'Agence nationale de sécurité du médicament rappelle ainsi les règles de bonne pratique. Parce que les yeux des nourrissons sont plus fragiles que ceux des adultes, ils sont davantage perméables aux substances médicamenteuses comme les collyres mydriatiques, utilisés sous forme de goutte pour dilater les pupilles des enfants avant un examen du fond de l’œil ou une opération chirurgicale par exemple. Dans un rapport publié en mars 2017, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) rappelle que ces médicaments peuvent présenter un risque pour la santé des plus petits.
Troubles digestifs, cardiaques ou du système nerveux
L’agence sanitaire alerte notamment sur les cas de passage "systémique", c’est-à-dire les cas où les substances du médicament passent dans l’ensemble de l’organisme. En effet, en cas de surdosage, le collyre peut s'immiscer dans le système sanguin et toucher d’autres organes comme le cœur, l’estomac et même le cerveau. L’enfant est alors susceptible de souffrir de troubles digestifs, de tachycardie, de vertiges, de troubles de la vue ou de régulation de la température interne.
"Des cas graves d’effets indésirables, parfois mortels, ont été rapportés chez des enfants ayant reçu des collyres mydriatiques, avertit l’ANSM. La survenue de ces effets indésirables graves est souvent décrite dans le cadre d’une association de collyres mydriatiques."
Les médicaments contre-indiqués avant 12 ans
Deux types de médicaments sont concernés par cette mise en garde :
- les agents anticholinergiques et antimuscariniques, représentés par les collyres atropiniques et dérivés (atropine, cyclopentolate, tropicamide et homatropine)
- les alpha-mimétiques, représentés par la phényléphrine
De plus, l’ANSM rappelle que la phényléphrine collyre 10% est contre-indiquée chez l’enfant de moins de 12 ans. L’atropine collyre 1% est quant à elle réservée aux adultes et adolescents de plus de 12 ans.
Comment bien administrer le produit ?
Afin de limiter ces risques, l’ANSM préconise d’adopter la plus grande prudence lors de l’administration des collyres chez les prématurés ou les nouveau-nés. Il convient également de ne pas dépasser les doses maximales prescrites et de bien respecter l’intervalle de temps donné entre les instillations pour tous les enfants.
Pour administrer le médicament sans danger, l'ANS recommande d'"appuyer sur l’angle interne de l’œil pendant une minute pour occlure les points lacrymaux et d'essuyer sur la joue de l’enfant la partie du collyre administré qui s’y écoule, afin d’éviter tout risque d’ingestion, de limiter les effets systémiques, et, chez le prématuré, de prévenir le risque de passage au travers de la peau."
Source : Autre Presse
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