Endométriose : elle se bat pour être opérée d'urgence
Douleurs, crampes, gonflements, le diagnostique est tombé. Morgane souffre d’endométriose. Cette maladie chronique, longtemps passée sous silence, la jeune femme tente de la mettre en lumière, pour que les services publics prennent leurs responsabilités. Retour sur son long et pénible parcours.
Comme une femme sur dix, Morgane Tanné est atteinte d’endométriose. Cette maladie difficilement décelable est l’apanage des femmes... Longtemps considérée comme de “simple” douleurs causées par les règles, l'endométriose met minimum six ans avant d'être dépistée par les médecins, selon l'association EndoFrance... les jeunes femmes souffrant de ce mal se retrouvent donc seules à gérer leurs douleurs et leurs angoisses.
Le calvaire d’une femme
En attendant que la situation évolue, Morgane Tanné, 29 ans, doit se débrouiller seule. C’est à l’âge de 23 ans que la jeune femme est diagnostiquée comme souffrant d’endométriose. Malheureusement, le diagnostic tombe bien trop tard, elle est atteinte d’endométriose stade quatre (le plus avancé).
On lui propose alors le traitement le plus courant dans ce genre de situation : prendre la pilule hormonale. En effet, celle-ci aurait pour but de soulager les douleurs, mais non de les éradiquer. Son corps ne supporte par ce traitement, et cette prise de pilule entraîne chez la jeune femme un nodule recto-vaginal (lésions en forme de petites boules qui envahissent un organe). Elle se fait opérer par son gynécologue en 2015.
Après deux ans d’accalmie, les douleurs reviennent. Cette fois-ci plus intenses et insidieuses. Morgane a bout de force, fait un burn-out et perd son emploi après huit mois d’arrêt maladie. Son gynécologue lui conseille de pratiquer une cryopréservation de ses ovocytes afin de parer à une éventuelle stérilité.
Une bataille pour la reconnaissance
“Aujourd’hui, un kyste ovarien endométriosique de 15 cm écrase ma vessie et un de mes reins se dilate. Le médecin suspecte aussi une atteinte au nerf sciatique. Les interventions ou traitements que l’on me propose en France ne peuvent pas répondre à mes besoins médicaux. Je n’ai plus qu’une solution : me faire opérer en Suisse, auprès d’un spécialiste reconnu, car cette intervention est très délicate (elle peut abîmer les nerfs, les organes vitaux et génitaux).” explique Morgane sur la page Leetchi qu’elle a ouverte sous le nom de “Mon endométriose, notre combat”.
La jeune femme après avoir été consulter un spécialiste mondiale qui accepte de l’opérer, doit maintenant recourir aux dons. L’opération que le spécialiste de l’endométriose recommande coûte 29 500 euros. Une somme considérable compte tenu de l’incapacité de Morgane à mener une vie "normale" avec l’endométriose.
En plus de son appel aux dons, Morgane se bat aussi pour que les services publics français reconnaissent cette maladie comme un maladie chronique. De ce fait, elle serait remboursée par la Sécurité Sociale mais cela forcerait également les professionnels de la santé à se former pour mieux dépister et comprendre cette maladie, et que des traitements autres que l’ablation des parties endommagées par l’endométriose ne soient proposés.
Source : ohmymag.com
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