Les fêtes m’ont appris à me choisir enfin
Pendant longtemps, les fêtes ont été pour moi synonymes de fatigue accumulée, de listes interminables et d’une pression constante pour satisfaire tout le monde. Je voulais que chaque détail soit parfait, que chaque invité se sente à l’aise, que l’ambiance soit chaleureuse et harmonieuse. Dans cette quête du bonheur des autres, je m’oubliais systématiquement. Je repoussais le repos, je minimisais mes besoins et je mettais mes émotions de côté. Chaque fin d’année se terminait de la même manière : épuisée, frustrée et avec ce sentiment amer d’avoir beaucoup donné sans réellement me sentir nourrie en retour.
Cette année-là, pourtant, quelque chose a profondément changé. À l’approche des fêtes, mon corps a commencé à envoyer des signaux clairs : une fatigue persistante, un besoin de calme, une envie de silence. Mon esprit, lui aussi, réclamait une pause. J’ai alors compris que continuer sur ce même rythme n’était plus possible. Pour la première fois, j’ai pris la décision de m’écouter réellement. J’ai réduit le nombre d’invitations, simplifié les préparatifs et surtout, j’ai accepté que tout ne repose pas uniquement sur mes épaules.
Dire non n’a pas été un exercice facile. J’ai ressenti de la culpabilité, la peur de décevoir, celle de ne pas répondre aux attentes. Mais contre toute attente, le monde ne s’est pas effondré. Les fêtes ont continué, différemment. Elles ont été plus simples, moins chargées, mais infiniment plus sincères. J’ai redécouvert le plaisir de moments choisis, de repas sans pression, de conversations apaisées et de silences réparateurs. J’ai enfin pu être présente, vraiment, sans courir après une perfection épuisante.
Cette période m’a appris une leçon essentielle : se choisir n’est ni égoïste ni excessif. C’est une nécessité vitale. En respectant mes limites, j’ai retrouvé une joie plus authentique et une énergie plus stable. J’ai compris que prendre soin de soi permet aussi d’être plus disponible, plus vraie, plus alignée avec les autres. Les fêtes sont alors devenues un espace de reconnexion intérieure, et non plus une épreuve à traverser.
Depuis ce tournant, mon regard a changé. J’ai compris que le plus beau cadeau que je pouvais m’offrir n’était ni matériel ni symbolique, mais profondément personnel : le respect de mes besoins. Cette fin d’année a marqué le début d’un nouveau rapport à moi-même. Celui d’une femme qui a enfin décidé de se choisir, avec douceur, conscience et sans culpabilité.
Adama Doumbia
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