Les mutilations sexuelles féminines sont punies par la loi

Cette pratique entraîne de graves conséquences physiques, psychologiques et peut provoquer la mort.

 

Que sont les mutilations sexuelles féminines ?

Toute intervention pratiquée sur les organes sexuels féminins sans raison médicale, et notamment : L’excision : c’est l’ablation totale ou partielle du clitoris et des petites lèvres. L’infibulation : c’est l’ablation totale ou partielle du clitoris, des petites lèvres et des grandes lèvres ; les deux côtés de la vulve sont alors cousus bord à bord ou accolés, de telle façon qu’il ne subsiste qu’une minuscule ouverture pour l’écoulement des urines et des règles. La vulve laisse place à une cicatrice très dure, qu’il faudra inciser au moment du mariage ou de la naissance d’un enfant.

Où sont-elles pratiquées ?

Les mutilations sexuelles féminines sont pratiquées par différentes ethnies dans de nombreux pays africains. L’excision est surtout pratiquée en Afrique de l’Ouest et en Égypte, tandis que l’infibulation est plus courante en Afrique de l’Est. Les mutilations sexuelles féminines sont également observées dans la péninsule arabique, notamment au Yémen et à Oman, ainsi qu’en Malaisie et en Indonésie. Avec les flux migratoires, on retrouve les populations qui pratiquent les mutilations sexuelles féminines dans plusieurs pays européens. En France, on estime à 55 000 le nombre de femmes mutilées vivant sur le territoire et de nombreuses fillettes et jeunes filles sont aujourd’hui encore menacées de l’être. Elles sont notamment originaires de la Côte d’Ivoire, de l’Égypte, de la Gambie, de la Guinée Conakry, du Mali, de la Mauritanie, du Sénégal et de la Somalie.

Les législations africaines

En Afrique aussi, des lois interdisent les mutilations sexuelles féminines, notamment dans les pays suivants : Bénin, Burkina-Faso, Centre Afrique, Côte d’Ivoire, Djibouti, Égypte, Ghana, Guinée Conakry, Kenya, Liberia, Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Togo, Tanzanie… En Europe, de nombreux pays ont pris des dispositions pour interdire la pratique des mutilations sexuelles féminines.

Les conventions internationales

Différentes conventions internationales dénoncent les pratiques discriminantes à l’égard des femmes et des enfants : - la Convention internationale sur les droits de l’enfant, entrée en vigueur le 6 septembre 1990 (article 24) ; - la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, entrée en vigueur le 13 janvier 1984 (article 12). Ces deux conventions ont été ratifiées par la France et près de 50 pays africains. - la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, entrée en vigueur le 21 octobre 1986 ; - le Protocole relatif aux droits des femmes en Afrique, dit Protocole de Maputo est entré en vigueur le 26 septembre 2005.

 

Source : stop-violences-femmes.gouv.fr