Sefora kodjo ou le rêve SEPHIS

Sefora KODJO, 23 ans, se révèle l’incarnation parfaite du Jeune Leader. Dynamique et brave, elle appréhende les obstacles du quotidien comme des challenges et les aborde avec brio. Présidente de l’association SEPHIS, Sefora KODJO partage sa passion et l’histoire de « SEPHIS ».

Qu’est-ce qui vous passionne ?

Si la passion c’est quelque chose qui crée en nous un sentiment inexplicable, si la passion nous donne de repousser nos limites, si la passion nous fait rêver grand, si la passion nous donne la force de nous lever chaque matin ; je pourrais dire que ma passion c’est « les autres ». Je trouve une satisfaction inexplicable à aider les autres et à contribuer à l’épanouissement de mon entourage.

Pourquoi cela et pas autre chose ?

Je dirai que j’aime avoir le sentiment que ma vie à un sens. Lorsque vous vivez sincèrement auprès de votre communauté en manifestant le don de soi, vous trouvez plus de joie à donner qu’à recevoir. Dès lors, vous devenez un peu prisonnière de ce système et toute votre vie, vous voulez changer positivement quelque chose en quelqu’un ou quelque part.

Pensez-vous avoir réalisé votre rêve ?

Je pense qu’on vit ses rêves mais on ne finit jamais de les réaliser. Personnellement, je vis mon rêve.

Comment ?

Je me bats pour un monde basé sur l’égalité. Un monde où les femmes auront une place déterminante, un monde où il n’y aura pas de sexe faible, un monde où il n’y aura plus d’injustices et de violences basées sur le genre.
Chaque jour, par l’association SEPHIS, mes collaborateurs et moi tentons de renverser la tendance par nos actions en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, les jeunes filles nous écrivent de partout avec la conviction d’étendre leurs ambitions. Nos conférences de formation en leadership féminin sont de plus en plus demandées et recommandées dans les universités. Nous assistons à une prise de conscience des jeunes filles sur leur implication dans le processus de développement. Alors oui, je vis mon rêve celui d’apporter le changement.

Du rêve à sa matérialisation, quel aspect a le plus marqué votre parcours ?

Le rêve SEPHIS m’apporte continuellement beaucoup de joie, mais je pense que ce qui m’aura le plus marqué ce ne sont pas les temps de gloire mais les temps de misères. Je me souviens, quand nous avions lancé SEPHIS, nous n’étions que deux. Les gens ont tenté de me faire croire que je valais mieux dans un bureau que sur le terrain.
J’avais un rêve mais j’avais aussi une foi. Un jour après l’autre, j’ai accepté d’y travailler. Beaucoup de gens ne vivent pas leur rêve parce qu’ils refusent de commencer en bas de l’échelle. J’ai dû convaincre des responsables de département avant de convaincre des directeurs d’universités puis des directeurs d’institutions. Aucune étape n’est vaine et aujourd’hui ce sont ces moments qui me font croire que tout est possible !

Quels ont été les obstacles et comment les avez-vous surmonté ?

A vrai dire, pour moi, il n’y a aucun obstacle, il y a juste des challenges. Chaque activité que nous lançons vient avec ses challenges. Nous faisons toujours de notre mieux pour les solder par une réussite et quand ce n’est pas le cas cela nous sert d’expérience.

Si vous aviez en face de vous un jeune qui n’arrive pas à trouver sa voie, que lui diriez-vous ?

Pose-toi ces cinq questions qui m’ont aidé à trouver ma voie.
• Qui est tu ?
• D’où viens-tu ?
• Pourquoi existes-tu ?
• Qu’est-ce que tu peux faire ?
• Quelle est ta destinée ?
Ces cinq questions ont changé ma vie…Je crois fermement qu’elles vous seront utiles.
Aussi, j’aimerais vous rappeler que le succès n’est pas une chance, tout comme l’échec n’est pas un malheur. Ce que les gens penseront de vous, ce qu’ils verront de vous, ce que vous aurez ; c’est vous qui le décidez maintenant. Nous ne sommes pas des victimes de la vie. Cela n’existe pas, chacun écrit son histoire.

Si vous n’étiez pas un Homme, qu’auriez-vous voulu être ?

Un ange.

Pourquoi ?

Pour avoir le droit à la fois d’être auprès de Dieu et d’aider les hommes.

Qu’aimeriez-vous que l’on retienne de votre passion et de votre histoire ?

Ce que je veux laisser dans ce monde c’est beaucoup d’amour …
Le monde tend à devenir de plus en plus froid et méchant. De nos jours, les individus sont concentrés sur leur propre personne et sont prêts à tout pour leur intérêt. Autant je gravis les échelons de ma vie, autant je cultive en moi cet amour que je partage autour de moi. Ce monde aurait moins de problèmes si les hommes avaient dans leur cœur beaucoup d’amour. L’amour vous rend humble, aimable, patient, tolérant. Je pense que des hommes comme Nelson Mandela, Gandhi, Martin Luther King ont marqué leur histoire parce qu’il avait dans leur cœur cet amour.

 


Source : yerfyland.wordpress.com