Basket-ball: Isabelle Yacoubou, le livre de sa vie
Actuellement à Tarbes, Isabelle Yacoubou, 36 ans, se raconte dans un livre intitulé Géante. La basketteuse, vice-championne olympique à Londres en 2012, retrace dans cette autobiographie le parcours de sa vie, de son village natal, au Bénin, à l’équipe de France.
« Avancer en âge invite à se retourner sur soi », écrit Isabelle Yacoubou, adolescente qui a quitté le Bénin pour la France, sans argent, dans l’espoir de devenir une athlète de haut niveau et de vivre de sa passion, la basket.
Elle a 17 ans quand elle arrive dans l’Hexagone, des rêves plein la tête. Dans cette autobiographie, Isabelle Yacoubou raconte sans détours son parcours semé d’embûches, qui lui ouvrira tout de même les portes de la gloire. Notamment avec les « Braqueuses » de l’équipe de France, et cette médaille d’argent aux JO Londres en 2012, le sommet de sa carrière.
Géante (éditions de L'Archipel) retrace avec franchise le parcours d’une sportive et d’une femme d’exception qui après chaque échec n’arrête pas de rebondir. « Avec ce travail d'écriture, je voulais que les gens comprennent ce que j’ai vécu. Je voulais que l’on comprenne qui je suis, et comment les galères ont forgé ma personnalité », explique à RFI celle qui avait commencé par l’athlétisme et le lancer du poids - elle a représenté le Bénin lors de deux championnats du monde.
Des envies de voyages et de liberté
Dès son plus jeune âge, Isabelle Yacoubou a des envies de voyages et de liberté qu’elle commence à goûter avec les compétitions d’athlétisme. Mais elle se sent seule. Avec le basket, elle découvre la convivialité, le partage, les amis. « Je n’ai pas hésité entre l’athlétisme et le basket de haut niveau », raconte celle qui dit avoir mangé de la « vache enragée » pour réussir.
Isabelle Yacoubou, orpheline de père à l’âge de 14 ans, ne voulait pas décevoir sa famille, car c'est le plus important dans sa vie : elle devient maman très tôt, un choix assumé avec force. Avec l'adoption d'un petit garçon, sa vie change, elle doit s’adapter. Elle se bat pour continuer sa carrière et concilier les deux, et y arrive. Isabelle Yacoubou ne lâche jamais la corde, même après le décès de son frère. « Me lever tous les jours est un privilège et ne pas vivre cette vie à 100% serait envoyer un message d’abandon. Et je sais que mon père et mon frère ont toujours voulu que je croque la vie à pleines dents. Je vis chaque journée comme si c’était la dernière », dit-elle avec pudeur.....lire la suite sur rfi
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