Voici les bons réflexes à avoir en cas d'intoxication avec un médicament

En cas d'intoxication médicamenteuse, il y a des choses à faire et d'autres qu'il vaut mieux éviter. Voici la marche à suivre. Les intoxications médicamenteuses concernent des dizaines de milliers de personnes chaque année. Mais il en est de deux ordres. 

Il y a l’intoxication accidentelle, c’est-à-dire que le patient s’est tout simplement trompé de médicament ou alors a avalé le bon médicament mais en trop grande quantité. En général, les conséquences sont bénignes même si elles demandent la plus grande attention

Et puis il y a l’intoxication volontaire, qui n’est rien moins qu’une tentative de suicide. Et là, vous devez faire preuve, si vous en êtes témoin, d’autant de calme que de réactivité.

Alors, il faut appeler le SAMU ou les pompiers. Outre le fait d’appeler les secours, il y a aussi le centre antipoison dont le numéro dépend de l’endroit où vous habitez. Je ne saurais trop vous conseiller d’en noter le numéro quelque part en espérant ne jamais avoir à vous en servir.


Pour le reste, tout dépend de l’état de la personne en détresse. 
Si elle est inconsciente, ce qui est souvent le cas quand l’intoxication est volontaire, la toute première chose à faire, (avant même d’appeler les secours), c’est de la placer en PLS, en Position L Latérale de Sécurité. Elle ne doit pas rester allongée sur le dos. 
Vous la faites reposer sur le côté gauche et vous veillez à ce que sa tête soit bien en arrière pour faciliter la respiration. L’important, c’est d’éviter que le patient ne s’étouffe avec sa propre langue et de faciliter le vomissement si vomissement il doit y avoir. Seulement si elle se met à vomir.

N'essayez surtout pas de faire vomir la personne en difficulté. Si vous faites vomir une personne somnolente ou inconsciente, il y a risque d’inhalation, ce qui veut dire que le contenu de l’estomac risque de passer dans les bronches, ce qui accentue le danger. 

Vous attendez les secours qui verront s’il faut en passer par un lavage gastrique, l’administration d’un antidote spécifique ou tout autre option comme le "charbon activé". Cette substance a la particularité de fixer le médicament dans l’estomac de manière à l’empêcher de passer dans le sang.

Dans l’attente des secours, faut-il faire boire la victime ? Sur ce point, il y a beaucoup d’idées reçues qui circulent et elles sont fausses. L’idée la plus répandue, c’est qu’il faudrait lui faire boire du lait. C’est n’importe quoi. Le lait est un produit gras et ne peut que favoriser le passage du médicament dans le sang.  Pas d’eau non plus, qu’elle soit plate ou gazeuse. …suite de l'article sur RFI