« J’ai des pertes vaginales »

L’infection génitale à Chlamydia trachomatis est devenue 50 à 80 fois plus fréquente que la gonococcie, ces dernières années. Au sein des infections sexuellement transmissible (IST), elle est actuellement la première maladie bactérienne sexuellement transmissible dans les pays industrialisés.

Qu'est-ce qu’une infection génitale à chlamydia ?

Les infections génitales à chlamydia sont dues à une bactérie (Chlamydiae trachomatis). Une personne peut s’infecter avec une chlamydia plus d’une fois dans sa vie.
Il s’agit d’une infection sexuellement transmissible (IST) susceptible de provoquer une inflammation chronique de l'appareil génital. Il s’agit d’un portage humain strict qui s’attrape uniquement par contact direct.


L’infection non traitée peut être à l’origine d’une inflammation chronique qui peut provoquer des lésions cicatricielles de différents organes de la sphère urinaire (« urétrite » chronique avec risque de sténose urétérale secondaire), génitale (« prostatite » et « épididymite » chez l’homme et « cervicite », « endométrite » ou « salpingite » chez la femme).


L’infection non traitée peut conduire à une diffusion de l’inflammation vers la cavité abdominale chez la femme avec des douleurs du ventre.
Chlamydiae trachomatis est une bactérie intracellulaire obligatoire dont certains « sérotypes » (les sérotypes D à K) sont responsables d’infections urogénitales sexuellement transmises. Le développement à l’intérieur des cellules d’une infection à chlamydia fait que l’infection n’est sensible qu’à certains antibiotiques.

Quels sont les signes des infections génitales à chlamydia ?

Souvent, les personnes qui ont une infection génitale à chlamydia n’ont pas de signes : une personne peut donc être infectée sans le savoir (ce qui est responsable de sa contagiosité).
Quand une personne a des signes d’infection à chlamydia (moins de 50 % des cas chez les hommes et moins de 30 % chez les femmes), ils apparaissent de 2 à 3 semaines après la transmission de la bactérie (ce délai peut parfois aller jusqu’à 6 semaines), ce qui est plus long qu’avec une infection à gonocoque.
L’infection génitale à chlamydia se traduit par des signes qui touchent principalement les organes urinaires et génitaux, mais aussi le rectum, la gorge et, parfois, les yeux.

- Chez les hommes, l’infection à chlamydia ne donne le plus souvent pas de signes, mais ces personnes sont contagieuses. Lorsque des signes apparaissent, il s’agit plutôt de picotements ou de brûlures en urinant, ou d’écoulements blanchâtres au niveau du pénis ou du rectum. En cas de co-infection avec le gonocoque (fréquente), les signes peuvent être plus marqués. Parfois, les testicules sont gonflés et douloureux (infection de « l’épididyme » sur les testicules = « épididymite ») et chez certaines personnes, il est possible d’observer une inflammation des yeux est observée (« conjonctivite »).


- Chez les femmes, l’infection à chlamydia est rarement symptomatique. Lorsqu’il existe des signes, les femmes infectées se plaignent de pertes vaginales jaunes ou blanches (« leucorrhées »), parfois peu différentes en quantité des pertes physiologiques : elles correspondent à une infection du col de l’utérus (« cervicite »). Dans certains cas, les femmes peuvent souffrir de sensation de brûlures en urinant ou pendant les rapports sexuels, d’écoulements vaginaux jaunâtres ou sanguinolents et de douleurs du ventre, voire d’une inflammation des yeux (« conjonctivite »). L’examen gynécologique au spéculum montre une fragilité du col de l’utérus, avec des sécrétions mucopurulentes. Il s’agit le plus souvent une découverte d’examen gynécologique systématique ou motivé par l’urétrite du partenaire.


- Les nouveau-nés peuvent être infectés par leur mère pendant la grossesse. L’infection peut toucher leurs yeux (« conjonctivite » avec écoulement et rougeurs des yeux) ou leurs poumons (« pneumonie » avec toux, respiration difficile ou sifflante, pouls rapide).

Qu'appelle-t-on lymphogranulomatose vénérienne ?

La « lymphogranulomatose vénérienne », ou « maladie de Nicolas-Favre », est une forme particulière d'infection par les chlamydia, normalement observée chez les voyageurs séjournant en région tropicale.
Des cas de plus en plus nombreux sont signalés en France, sous la forme d'une infection de l'anus et du rectum, observée essentiellement chez les homosexuels masculins, en particulier ceux séropositifs pour le VIH ou ayant un sida.

Quelles sont les causes des infections génitales à chlamydia ?

L’infection à chlamydia est due à une bactérie, Chlamydiae trachomatis. Cette bactérie se transmet lors de rapports sexuels non protégés.
Tous les types de rapports sexuels peuvent être contaminants, y compris les rapports buccogénitaux (fellation et cunnilingus).
L’infection à chlamydia peut également être transmise pendant la grossesse.

Quels sont les facteurs de risque des infections génitales à chlamydia ?

La contamination se fait en grande majorité lors d’un rapport sexuel non-protégé avec une personne infectée, le plus souvent sans signe apparent.
Les travailleurs de l’industrie pornographique et les prostitués peuvent être contaminés (risque plus élevé de résistance).Lire plus sur pourquoidocteur.fr