Aviation : une pilote de Bron première femme à atteindre l'élite mondiale

Elle est la 1ère femme pilote au monde à participer aux Red Bull Air Race, une prestigieuse compétition de voltige aérienne à travers la planète. Mélanie Astles, 33 ans, pilote professionnelle a appris à piloter à Bron.

« C’est le film "L’histoire sans fin", avec ce petit garçon qui s’envole sur le dos de son dragon pour faire le tour du monde qui m’a donné envie de piloter et de moi aussi m’envoler sur mon avion » raconte cette blonde pétillante.

Elle quitte rapidement les bancs de l'école à 18 ans et commence à travailler dans une station service. Grâce à ce petit job, elle parvient à se payer ses premières heures de vol, à l’aéroclub de Bron. Elle a alors 21 ans. La jeune élève pilote y reste jusqu’à ses 24 ans, avant d’y revenir quelques années plus tard en tant qu’instructrice.

Un rêve de gosse

Son rêve, c’était de devenir pilote de chasse. Manque de chance, elle tarde trop pour se pencher sur le concours de l’armée de l’air et pour intégrer la formation de l’ENAC (Ecole Nationale de l’Aviation Civile), pour laquelle il faut, en outre, passer par Maths Sup/Maths Spé.

La pilote ne se démonte pas pour autant, bien au contraire. Après être devenue instructrice à Bron, elle donne des cours à l’aéroclub de Châlon-sur-Saône pendant deux ans. Mélanie ne s’arrête pas là puisque elle devient instructrice à l’ENAC de Grenoble. Il s’agit de l’école qui forme les pilotes de ligne de demain. Mais cela ne suffit pas à la pilote, qui décide de se lancer dans la voltige… de haut niveau, bien entendu.

« Dans la vie, il y a un temps pour tout »

Passion, investissement, sérieux, autant de qualités qui ont sans doute permis à Mélanie d’atteindre l’excellence. La voltigeuse a intégré l’équipe de France de voltige et remporté de nombreux championnats.

Côté vie privée, cela à un prix. La jeune femme explique « qu’il y a un temps pour tout. C’est compliqué d’être sportive de haut niveau, en ayant l’ambition que j’ai, et d’avoir une vie sentimentale. Donc pour l’heure, je vis mon rêve, et dans quelques années je me consacrerai à fonder une famille, et je n’aurai aucun regret car je serais allée au bout de mes rêves. »

Et pour participer à la compétition, Mélanie va aussi devoir quitter provisoirement son poste d’instructrice à Grenoble.

 

Source : radioscoop.com