Selon le théologien Abdoul Madjid : `` l’Islam a établi l’égalité entre l’homme et la femme en termes de dignité et de droit ``

Les femmes étaient au cœur d’une conférence initiée par Sydney Conceptuel dans le cadre de son évènement Baraka2 le samedi 4 mars 2023 à la salle du cinéma Majestic Ivoire du Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire. Baraka est une sorte de rencontres pour le renforcement de la foi musulmane. L’édition 2 évoquait la femme par rapport à la Journée internationale de défense de droits des femmes. L’honneur est revenu au prédicateur Abdoul Madjid de prononcer une conférence autour du thème ‘’Femme, quelle attitude face à l’islam, nos traditions locales et l’influence de la culture occidentale ?’’ « En réalité, les femmes musulmanes n’ont pas besoin d’une journée internationale des droits des femmes. Car Dieu avait déjà reconnu et défendu leurs droits avant l’existence des Nations unies et la naissance des mouvements féministes. Mais comme c’est une journée qui est dédiée à la femme, alors les femmes musulmanes doivent également apporter leur contribution », a dit d’entrée le guide religieux dans une salle du cinéma Majestic Ivoire acquis à sa cause. Puis, il a poursuivi: « l’Islam a clairement établi l’égalité entre l’homme et la femme en termes de dignité et de droit mais ils ne sont pas identiques.

Cela montre qu’ils ont deux rôles distincts à jouer pour le bien-être de l’humanité ». Dans son exposé qui a captivé l’attention des invités, Dr Abdoul Madjid relève que la femme a le droit de participer à toutes les activités de la société pourvu ‘’qu’elles conviennent à sa nature et ne soient pas interdites en islam’’.  Il apprendra d’ailleurs à l’auditoire, constitué majoritairement de dames, que la femme peut travailler pour son besoin personnel, familial et même pour l’intérêt national. « Seulement, il faut que ce travail soit conforme à sa nature de femme. Qu’il préserve sa dignité et son honneur en la maintenant éloignée de la dépravation des mœurs et ne remet pas en cause sa vocation originelle d’épouse et d’éducatrice de l’humanité », a-t-il préconisé.

Pour le théologien venu de la République démocratique du Congo, contrairement aux idées préconçues, l’Islam reste la religion qui a défendu plus le droit des femmes. « Le prophète Mohamed (SAW) a dit : le meilleur des croyants, c’est celui qui a un bon comportement. Et le meilleur de ceux qui ont un bon comportement, c’est celui qui se comporte convenablement avec son épouse », a soutenu Dr Madjid. Abordant le sujet du mariage, le conférencier a été très clair. «L’Islam n’aime pas le célibat que ce soit pour les femmes ou les hommes. Quel qu’en soit son degré de prière et de croyance, l’Islam n’accepte pas qu’on refuse de se marier. La femme a le droit de choisir son futur mari. Nul n’a le droit de lui imposer un mari », a-t-il souligné. Avant de faire des révélations sur l’éducation et l’instruction des filles : « Il y a longtemps, dans certaines contrées, on voyait en la naissance d’une fille, un malheur. On exterminait les filles et le prophète Mohamed (Saw) est venu arrêter cette hémorragie. Il a dit que celui qui s’occupe de l’éducation d’une fille jusqu’à ce qu’elle se marie, va au paradis». Tout au long de la conférence, le prédicateur insistera sur le fait que l’homme et la femme sont des partenaires comme l’a mentionné le prophète de l’Islam dans son sermon d’adieu. « Les femmes et les hommes sont partenaires dans tout ce que Dieu a ordonné comme non interdit. La première loi que l’Islam a accordée à la femme, c’est celle d’être reconnue comme personne à part entière », a insisté Dr Madjid.

L’exposé du célèbre hôte de Fatim Sidimé, DG de Sydney Conceptuel, a été salué par l’imam Yaya Traoré, représentant le Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des affaires Islamiques (COSIM). « Si l’on compare les pratiques et les comportements observés à l’égard de la femme dans les religions et les civilisations anciennes avec le comportement préconisé par l’Islam vis-à-vis d’elle, on connaitre la réalité et on rendra justice à l’islam comme l’a dit Dr Madjid. C’est comme ça que justice sera rendue à celui qui a libéré la femme, le messager Mohamed (saw) en établissant toute la vérité sur toute la question », a ajouté l’imam Traoré.

Quant à Fatim Sidimé, elle a remercié le Dr Abdoul Madjid Kasogbia et le conseil supérieurs des imams pour avoir souscrit à son idée. « Comme l’a démontré le conférencier, le rôle de la femme est souvent ambigu avec tous ces préjugés qui vont avec. Ça l'est encore plus quand on aborde les sujets liés à l'Islam. Notre objectif en initiant Baraka, une série d’initiatives pour valoriser l’islam, est d'abord de renforcer notre foi en islam et ensuite faire une ouverture aux autres. Notre capacité à aller vers l'autre déterminera notre capacité d’amour et du vivre ensemble », a mentionné la présidente du Réseau des Agences et des Mannequins de Côte d'Ivoire (RAMCI).