Mutilations génitales : Les Orchidées rouges et ses partenaires de lutte montent au créneau
L’ONG Les Orchidées Rouges avec EngenderHealth, l’Organisation Nationale pour l’Enfant la Femme et la Famille (ONEF), le Programme National de Lutte contre les Violences Basées sur le Genre (PNLVBG) et le CAC ont animé une conférence de presse pour annoncer l'organisation, du 06 au 12 février 2023, d'une semaine d’activisme contre les mutilations génitales féminines. Cette rencontre avec la presse, qui s'est tenue le vendredi 03 février 2023, se situe dans le cadre de la journée internationale de tolérance zéro à l’égard des Mutilations Génitales Féminines (MGF) qui a lieu le 6 février de chaque année. Avec ses différents partenaires de lutte contre ce mal qui mine nos sociétés traditionnelles, Les Orchidées Rouges va mener des actions d'information, de sensibilisation et de prévention relatives aux mutilations génitales féminines en Côte d’Ivoire. Il s'agit pour eux de mobiliser et d'engager les acteurs engagés sur la thématique.
‘’Nous mènerons des actions de mobilisation et de sensibilisation, une campagne médiatique, des ateliers d’art-thérapie et de socio-esthétique pour les survivantes de violences basées sur le genre et nous échangerons sur l’accompagnement global pour une reconstruction physique et psychologique des survivantes.’’ a souligné Mme Coulibaly Peleman.
La semaine d’activisme de lutte contre les mutilations génitales féminines en Côte d’Ivoire est à sa deuxième édition. Selon Mme Coulibaly Peleman, chargée de projet aux Orchidées Rouges, les mutilations génitales féminines ne sont pas suffisamment abordées comme les violences basées sur le genre en général. Alors que selon les Nations Unies, la mutilation génitale concerne plus 200 millions de femmes et de filles dans toutes les régions du monde. Chaque année, environ 4 millions de jeunes filles sont exposées à cette pratique inhumaine. C’est ce constat alarmant qui a emmené Mme Moraldo, présidente-fondatrice de l’ONG Les Orchidées Rouges, à initier la semaine d’activisme de lutte contre les mutilations génitales féminines en Côte d’Ivoire depuis 2022.
Mme Bessi Assiri, directrice du PNLVBG au ministère de la famille, de la femme et de l’enfant, a signifié les mutilations génitales sont loin d'être endiguées nonbstant les efforts consentis à cet effet. ‘’Malgré les progrès accomplis pour prévenir des mutilations génitales avec notamment l’entrée en vigueur de la loi n 98-757 du 23 décembre 1998, interdisant et punissant formellement la pratique des mutilations génitales en Côte d’Ivoire, celles-ci persistent sur l'ensemble du territoire Ivoirien, privant des filles de leurs droits fondamentaux et les soumettant à de lourdes répercussions psychologiques et physiques.’’
Il parait indispensable, en plus de la prévention, d’assurer une prise en charge et un accompagnement global à la reconstruction psychologique et physique des survivantes.
Un rapport de UNFPA réalisé en 2016 indique que 36,7% des Ivoiriennes âgées de 15 à 49 ans ont subi une mutilation génitale.
Yolande Jakin
Crédit photo : Y.J.
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