Asha Festival a magnifié les mamans de Yakassé-Attobrou
Pour un coup d’essai, ça a été un coup de maitre ! La première édition d’Asha Festival a tenu en haleine les populations de Yakassé-Attobrou les 27 et 29 mai 2022 à la Place Laurent Gbagbo. C’était une sorte de fête des mères avant l’heure et c’était plus qu’un rendez-vous attendu. La preuve a été donnée par la grande mobilisation à toutes les étapes de l’évènement. Que ce soit aux cérémonies d’ouverture et de clôture et pendant les deux concerts géants, la Place Laurent Gbagbo a toujours refusé du monde. Les populations de Yakassé-Attobrou et environs n’ont pas voulu rater cet évènement inédit dans leur localité. Chefferie traditionnelle et autorités administratives et politiques de la ville en avaient fait leurs affaires. « En plus de célébrer nos mères, Asha Festival a animé la cité du taro pendant deux jours », s’est réjoui M. Daniel N'cho Atsé, 1er adjoint à l'honorable député-maire M. François Yapo Adepo. M. Simplice Gueu Zro, préfet du département de Yakassé-Attobrou a renchéri : « Asha Festival a permis de célébrer et valoriser nos mamans du milieu rural. Ce qui nous donne l’occasion d’apporter un regard plus protecteur envers elles ».
L’organisation avait tout mis en œuvre pour des mères. Juste après la cérémonie d’ouverture, le comité d’organisation d’Asha Festival a remis des présents aux épouses des autorités et des chefs coutumiers. Le lendemain samedi 28 mai, il s’est rendu à la maternité de la ville pour remettre des cadeaux à toutes les nouvelles mamans. Ce beau geste fini, retour à la place du festival. L’organisation aborde un chapitre important de son programme. Il s’agissait de magnifier les femmes du 3e âge de Yakassé-Attobrou. Elles ont reçu des vivres et non vivres. Quant aux jeunes femmes, elles ont livré un match de football.
L’égrenage du menu d’Asha Festival, Fête des mères a démarré le 27 mai par le dépistage du cancer du col de l'utérus et du sein à l’hôpital de ville. Plus de 200 femmes ont été dépistées. Ensuite, un jury s’est penché sur 54 candidatures de projets de femmes pour mener des activités génératrices de revenu. Cinq projets ont été choisis et sont financés par la Kolber Prod à hauteur de 1.500.000 FCFA. La première a bénéficié d’un soutien de 500.000FCFA et les quatre autres ont reçu 250.000FCFA chacune. Ce sont par ordre la mise en place d'une broyeuse par Hortense Brou Atsé (Grand Prix Asha Festival), la vente de condiments par Amy Yéo, l’apiculture par Sœur Marie Joseph, la gastronomie par Léonie Adichio et la culture maraîchère par les femmes agricultrices de la CEDEAO de Yakassé. En plus d’être une fête des mères, Asha Festival est également un évènement qui vient de naître dans la cité du tarot. « Asha Festival est une première dans l’histoire de notre localité.
Il procède de la volonté de certains fils de Yakassé-Attobrou de célébrer la femme en milieu rural, de la valoriser. Il se veut un prolongement, tant des initiatives des pouvoirs publics que de la société civile, visant à améliorer l’image et la condition de la femme », explique Général Kolber, patron de la Kolber Prod, initiatrice de l’évènement. En milieu urbain, les mamans font l’objet d’une attention particulière lors de cette célébration. Ce qui n’est pas souvent le cas pour les mamans en milieu rural. Cela a conduit la Kolber Prod à combler ce déficit d’attention envers les valeureuses mères issues du monde rural. D’où ‘’Asha Festival, Fête des mères’’. « C’est en fait, un festival apolitique mais multiculturel dédié aux femmes de toutes les cultures résidant dans les localités de Yakassé-Attobrou et d’Assié Orié », précise Patrick Aguié, le président du comité d’organisation (PCO). « Merci à mémé Asha. Ce festival vient de naitre. Il ne pourra grandir que si nous lui donnons du lait, des conseils pour qu’il se fasse sagement et enfin des bénédictions pour qu’il aille loin.
On a besoin de vos prières pour que ce festival perdure », a sollicité le PCO. Quant au Général Kolber, il compte user de tous les moyens à sa disposition pour imposer son festival. « Dans cinq ans, Asha Festival va compter parmi les quatre meilleurs festivals de Côte d’Ivoire », promet-il. Asha Festival tient son nom d’une femme centenaire qui a soufflé ses 109 bougies le 29 mai. C’est Mémé Asha, comme on la désigne dans la région. Elle est la grand-mère de Général Kolber qui pilote l’important rendez-vous multiculturel de Yakassé-Attobrou. « A travers Asha Festival, la Kolber Prod ne célèbre pas uniquement une grand-maman qui se distingue par sa rare longévité. Elle célèbre aussi et surtout, le symbole de la femme en milieu rural, pleine d’affection et résiliente », soutient Kolber. Pendant toute la durée de l’évènement, on a compris qu’Asha Festival était un facteur touristique car, il a permis à de nombreux visiteurs de découvrir la localité et ses potentialités.
A côté des bonnes actions sociales et sanitaires, la grande attractivité est restée les concerts servis sur un podium exceptionnel aux commodités citadines et modernes. De grands noms d’artistes tels Nestor David, Rocky Gold, Shaoleen, Remy Adan, Willy Dumbo, Atsé Hilarion, Roma Chambala, Kevin Chambala, Erick Seremonté, Valère Konty, Chipper Konty… ont communié avec le public au dernier jour du festival le samedi 29 mai à la Place Laurent Gbagbo. La soirée inaugurale avait été animée par un grand concert donné par le groupe ChrYsma dont les deux lead-vocaux sont d’anciens membres de l’orchestre Zouglou Connexion. Il a entretenu le public en haleine en interprétant de nombreux tubes des artistes ivoiriens et d’ailleurs, tout genre confondu. Il avait été précédé sur le podium par des artistes comme Arturo de la Fuente, Les Kaniens d'Ananguié, Apô 45… L’une des grandes attractions était indéniablement l’espace maquis.
Il ne désemplissait pas et permettait aux festivaliers de se régaler avec des mets locaux et modernes. Des bières locales et modernes, des liqueurs et des limonades leur étaient aussi proposées pour désaltérer. L’ambiance y était bon enfant durant tout Asha festival 2022. « Ce que femme veut, Dieu veut. On voulait célébrer les femmes et par leurs prières, elles ont permis de voir ce que vous voyez actuellement. Merci pour la confiance placée en notre modeste personne. Je vais trahir un secret du comité d'organisation: on prévoyait seulement 1000 personnes pour cette édition d’essai. C'est allé au-delà. On n'a pas attendu le développement mais nous l'avons suscité. C'est le vœu de notre génération. Rendez-vous en 2023 pour une plus grande édition!», a projeté Général Kolber à la clôture de son festival.
Aymane Nourra Omar
Collaborateur
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