Straw : un film poignant inspiré de la réalité de nombreuses femmes

Dans Straw, Tyler Perry dresse le portrait bouleversant d’une femme à bout, Janiyah Wiltkinson, mère célibataire prête à tout pour survivre. Une fiction ? Oui. Mais derrière ce scénario, c’est une détresse bien réelle que le réalisateur a voulu montrer.

Le film s’ouvre sur une scène tendue : Janiyah entre dans une banque avec une arme. Elle ne cherche pas à faire du mal, elle cherche à être entendue. Si le personnage n’est pas basé sur une personne réelle, il est inspiré par les luttes quotidiennes de milliers de femmes, souvent mères seules, qui vivent dans l’ombre. Tyler Perry explique avoir grandi entouré de femmes fortes, épuisées par la vie, par les dettes, les refus, et le sentiment d’abandon. Straw leur rend hommage.

Janiyah est une femme ordinaire, poussée dans ses retranchements par un système qui ne laisse aucune place à la faiblesse. Elle incarne toutes ces femmes épuisées, invisibles, qui tiennent jusqu’au jour où elles ne peuvent plus.

Une interprétation habitée par Taraji P. Henson

Pour incarner Janiyah, Tyler Perry a choisi Taraji P. Henson. Elle-même mère célibataire, l’actrice s’est reconnue dans le rôle. Elle confie avoir été profondément touchée par le scénario : « Ce personnage me faisait peur, mais je savais qu’il fallait lui donner toute sa vérité. » Son interprétation donne au film une intensité rare, nourrie de son propre vécu.

Un message universel

Straw n’est pas seulement une fiction dramatique. C’est un cri d’alerte. Tyler Perry ne cherche pas à raconter une histoire spectaculaire, mais à poser une question essentielle : que se passe-t-il quand une société abandonne les siens ? Quand l’aide disparaît, quand l’indifférence devient la norme ?

À travers les personnages secondaires, une banquière, une policière, le film explore le pouvoir de l’empathie. Parfois, un simple geste, une écoute, peut suffire à changer le destin de quelqu’un.

Un film qui réveille les consciences

Avec Straw, Tyler Perry ne veut pas seulement émouvoir, mais faire réfléchir. Car si Janiyah n’existe pas, son histoire, elle, pourrait être vraie demain. Et c’est ce que le film nous invite à ne jamais oublier.