Cinéma/Claire Diao : ``Une reconnaissance à l’international n’ouvre pas forcément de portes en Afrique``
À 35 ans, cette passionnée franco-burkinabè s’est imposée comme une personnalité importante du septième art africain. Elle livre à « Jeune Afrique » son regard sur la nouvelle génération de cinéastes et sur les défis qu’elle aura à relever.
Le réalisateur Joël Akafou en Côte d’Ivoire, la documentariste nigérienne Amina Abdoulaye Mamani, la réalisatrice Iman Djionne au Sénégal… Ces noms ne disent peut-être rien aux non-initiés, mais ils sont possiblement les visages du cinéma ouest-africain de demain. À condition de soutenir la production et la réalisation de films imaginés par ses nouveaux talents, et à les faire connaître à un large public. C’est la mission que s’est assignée la Franco-burkinabè Claire Diao.
À 35 ans, cette passionnée de cinéma est membre de plusieurs comités de sélection de festivals – dont la Quinzaine des réalisateurs de Cannes – directrice de la société de distribution Sudu Connexion et responsable d’un programme de courts métrages lancé en 2013, Quartiers lointains. C’est d’ailleurs à l’occasion de la diffusion à Paris de la sixième édition du programme, intitulé cette année Afrofuturistik, que nous la rencontrons début septembre pour évoquer les défis et les opportunités des jeunes cinéastes de la sous-région.
Formation, besoin urgent d’un système de distribution des films organisé, diversité nécessaire des comités de sélections des festivals… Claire Diao réfléchit pour Jeune Afrique aux meilleurs leviers pour dynamiser la production dans la sous-région et favoriser l’émergence de talents.
Vous présentez la sixième édition de Quartiers lointains, sous le signe du futur. Qu’ont en commun les cinq films que vous présentez ?
Claire Diao : Quartiers lointains est une collection de courts métrages de la diaspora ou du continent qui répondent chaque année à une thématique différente. Le but, c’est de rendre le lointain plus proche et de révéler les points communs plutôt que les différences. Cette édition est parrainée par la créatrice sénégalaise Selly Raby Kane, qui travaille sur la notion d’afrofuturisme à travers ses créations.…suite de l'article sur jeuneafrique
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