Didi-Stone Olomidé : ``S’habiller avec élégance est une philosophie ``
Influenceuse et mannequin, la fille de la star congolaise Koffi Olomidé a un sens aigu du style. Adepte des créations d’Olivier Rousteing ou de Jean-Paul Gaultier, ses looks ultra-sophistiqués sont suivis par des milliers d’abonnés sur les réseaux sociaux.
À 20 ans, Didi-Stone Olomidé cumule les casquettes d’influenceuse et de mannequin. Suivie par 554 000 personnes sur Instagram (sans parler de près d’une dizaine de comptes de fans qui lui sont consacrées), la fille de la star de la musique congolaise Koffi Olomidé impressionne par son sens aigu du style, qu’elle déploie avec panache lors des défilés des Fashion Weeks parisiennes. Étudiante à Paris en business de la mode, la jeune femme — qui a grandi entre la capitale française et Kinshasa — rêve de lancer un jour sa propre entreprise. Mais, pour le moment, elle cultive un certain mystère autour de ses futurs projets. Se préparerait-elle à devenir l’une des prochaines icônes de la fashionsphère ? Rencontre avec une it-girl qui monte.
Comment votre carrière dans le mannequinat a-t-elle débuté ?
Didi-Stone Olomidé : J’ai commencé à travailler comme mannequin à l’âge de 15 ans. J’ai été repérée par un scout en pleine rue, à Paris. Ma mère et moi nous apprêtions à prendre le métro, dans le quartier de Châtelet, quand une personne s’est approchée de nous. Elle s’est présentée et a proposé de me prendre en photo. Après cela, j’ai été contactée par plusieurs agences et tout s’est enchaîné.
D’où vient votre penchant pour la mode ?
Depuis mon plus jeune âge, j’aime prendre soin de mon apparence, m’apprêter. Et dans ma famille c’est quelque chose d’habituel, voire une philosophie, de s’habiller avec élégance. C’est même un signe de respect ! Mon amour pour la mode m’a été transmis par mes parents.
Votre père, Koffi Olomidé, est une star de la musique africaine. Quel souvenir gardez-vous de votre enfance ?
J’ai eu la chance d’avoir une enfance peu commune. J’accompagnais souvent mon père au cours de ses déplacements. Nous avons aussi beaucoup déménagé, ce qui m’a donné le goût du voyage. Par ailleurs, j’essaie d’aller au Congo le plus souvent possible, une à deux fois par an.
Vous semblez entretenir une relation très forte avec l’ensemble des pays du continent africain…
Mon lien avec l’Afrique est éternel. C’est ma terre, là où je me ressource et où me sens bien. Bien sûr, il y a le Congo dont je suis originaire et qui tient une place spéciale dans mon cœur. Mais grâce aux tournées de mon père, j’ai eu aussi la chance de visiter de nombreux autres pays africains : Angola, Éthiopie, Zimbabwe, Zambie, Tanzanie, Afrique du Sud, etc.
Je garde de très beaux souvenirs de tous ces voyages sur le continent africain, notamment celui de la foule scandant son nom. C’était aussi galvanisant que terrifiant. Il faut dire que j’étais encore très jeune, et cette multitude de gens qui nous entouraient m’effrayait. Après, je garde également en mémoire de beaux moments passés en famille lors de ces tournées. Par exemple, sur les magnifiques plages d’Angola où nous passions parfois des heures sur le bord de mer à contempler le paysage.
Avez-vous des couturiers africains fétiches ?
Il y en a énormément. Mais j’ai particulièrement envie de citer la griffe sénégalaise Tongoro de Sarah Diouf. C’est une très belle marque.
Comment définiriez-vous votre style ?
Je n’ai pas de style particulier mais j’essaie toujours de sortir de ma zone de confort. J’alterne des looks boyish ou girly. J’aime l’idée d’être un caméléon.
Comment choisissez-vous vos looks avant de vous rendre à un défilé ?
J’essaye toujours de créer une cohésion entre mon style et celui de la griffe concernée. J’aime conserver mon identité tout en la façonnant. Je m’inspire également des looks de défilés et des archives. L’idée est de réussir à rendre hommage au designer sans pour autant perdre ce qui fait ma singularité. Mon identité compte beaucoup et je ne veux pas la perdre.
Quels sont vos créateurs de mode préférés ?
Je suis une grande admiratrice des maisons françaises et des créateurs tels que Jacquemus, Olivier Rousteing, directeur artistique de Balmain, mais aussi Jean-Paul Gauthier. Pour moi, il incarne l’icône absolue. Lors de la dernière fashion week parisienne, en janvier 2020, j’ai eu la chance d’assister à son dernier défilé Haute Couture. C’était un moment absolument magique, au point que j’y pense encore.
Je suis aussi de très près toutes les nouveautés de Maison Margiela car, à mes yeux, John Galliano (son directeur artistique depuis 2014, ndlr) est un artiste hors du commun. D’ailleurs, j’aimerais beaucoup, un jour, assister à un de ses défilés parisiens.
Pour vous, quels sont les accessoires qui parachèvent l’élégance d’une femme ?
Personnellement, je ne sors jamais sans mon accessoire-phare : une paire de lunettes de soleil, plus ou moins extravagante selon mon humeur !
Vous êtes également influenceuse… Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?
Mon but est de donner envie à mes abonnés d’assumer qui ils sont, de porter les vêtements qui leur plaisent, même les plus extravagants. Mais au quotidien, la logistique est parfois compliquée car j’ai très peu de temps libre. En semaine, je suis en cours et le week-end, je me consacre à mes projets « extra-scolaires ». Sans compter que les réseaux sociaux peuvent parfois être source de stress, de perte de temps, de dépendance. Il est parfois nécessaire de s’en éloigner afin de se remettre les idées en place et souffler un peu. Cela dit, si je peux « influencer » grâce à mes idées et mon style, tant mieux !
Sur Instagram, on vous voit poser avec aux côtés du directeur de Balmain, Olivier Rousteing, ainsi qu’avec Rihanna… Quel lien avez-vous avec l’interprète d’Umbrella ?
J’ai eu la chance de la rencontrer à plusieurs reprises, à Paris et à Séoul, au gré d’évènements liés à sa marque Fenty Beauty. Depuis, nous échangeons via Instagram. Je suis de très près tous ses projets. Elle est un modèle pour moi.
Source: jeuneafrique.com
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