L’infidélité féminine est toujours moins bien perçue que celle des hommes
Une étude menée par l’IFOP* (Institut français d’opinion publique) révèle que l'infidélité féminine est toujours moins bien perçue que l’infidélité masculine dans nos sociétés. À l’heure où les combats pour une meilleure égalité homme-femme se multiplient, un long chemin reste à faire dans certains domaines comme la sexualité.
Cette étude a été réalisée à la demande du site internet Gleeden dédié aux relations extra-conjugales féminines. Les sondeurs ont interrogé 5026 femmes provenant de différents pays afin d’analyser leur perception quant à l’infidélité. Le résultat est sans appel: 76% des répondantes estiment que leur entourage perçoit moins bien la tromperie lorsque c’est une femme qui en est à l’origine.
Selon les résultats obtenus par l’IFOP, les femmes sont davantage choquées lorsque c’est une d’entre elles qui trompe son conjoint, et ce, peu importe les circonstances, à l’exception d’une. En effet, il semblerait que les femmes perçoivent moins bien la tromperie d'un homme quand celui-ci devient infidèle après une prise de poids. Mais de manière générale, “la population féminine semble avoir toujours intériorisé la norme selon laquelle les femmes risquent toujours plus de stigmatisation sociale que les hommes lorsqu’elles ont des relations en dehors du cadre conjugal. Il faut sans doute y voir les effets d’un conditionnement de genre qui tend à rendre illégitime la sexualité féminine lorsqu’elle ne s’inscrit pas dans un cadre conjugal ou affectif stable », explique l’IFOP.
Les femmes trompent moins que les hommes
Si l’infidélité féminine est en hausse ces dernières années, elle reste toujours inférieure à celle des hommes. Un constat qui peut s’expliquer par le fait que les femmes ont davantage peur du regard de la société. De plus, elles ont davantage de mal que les hommes à “ dissocier sexualité, affectivité et conjugalité”. En 2019, plus d’une femme sur trois (37%) avouait avoir eu des rapports sexuels avec une autre personne que celle avec laquelle elle était en couple.
Une infidélité psychique
Chez la femme, l’infidélité ne se résume pas qu’aux contacts physiques. “En France comme ailleurs, l’infidélité féminine reste avant tout d’ordre fantasmatique”, relate l’étude. Ça peut se traduire par un rêve érotique avec une autre personne que son partenaire, par exemple. Il existe également une forme d’infidélité virtuelle, via les réseaux sociaux notamment. “51% des jeunes de moins de 25 ans se sont ainsi déjà livrés à une forme d’infidélité « virtuelle » telles que le fait de suivre régulièrement le compte d’un ex sur les réseaux sociaux (45%), échanger des messages ambigus (37%) ou encore s’exciter mutuellement avec une autre personne (25%) via ce type d’outil” peut-on lire dans l’étude.
Les raisons qui poussent à l’adultère
L’attirance purement physique ou sexuelle est la principale raison qui pousse les femmes à commettre un adultère. Pour les chercheurs, ces résultats permettent de déconstruire les idées reçues. “En cela, cette enquête bat quelque peu en brèche les idées reçues selon lesquelles les hommes tromperaient avant tout pour assouvir leurs pulsions sexuelles et les femmes par un manque d’attention du conjoint : les Européennes assument également de trouver un amant pour assouvir leurs pulsions sexuelles…”, expliquent-ils. Enfin, les femmes européennes sont 39% à révéler que leur amant est devenu leur partenaire officiel.
* Étude Ifop pour Gleeden.com réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 11 au 15 avril 2019 auprès d’un échantillon de 5 026 femmes, représentatif de la population féminine âgée de 18 ans et plus résidant en Italie, en Espagne, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni.
Source: IFOP.com
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