Grossesse : l’âge d’une femme peut-il précipiter son désir d’enfant ?

L'âge avançant, et les années passant, une femme désire-t-elle plus la maternité ? Comment l'envisage t-elle ? '' On est fait pour s'entendre '' se pose la question.
Alors que les hommes peuvent devenir père à presque n'importe quel âge, la fertilité des femmes diminuent après 30 ans, puis chute après 40 ans, avant de devenir presque nulle à 45 ans. L'âge d'une femme peut-il alors précipiter son désir d'enfant ? Comment vit-elle le tic-tac biologique ? "On est fait pour s'entendre" vous éclaire. 


Si l'idée trotte dans la tête et s'installe de plus en plus au fil des années qui passent, au point de devenir obsessionnelle, la possibilité de donner la vie se heurte irrémédiablement au système biologique, après un certain âge. Une volonté de donner naissance à un enfant qui perturbe évidemment les relations amoureuses entreprises pendant cette période. "Beaucoup d'hommes avec qui je suis sortie ont été freinés par mon envie d'avoir des enfants" raconte Audrey Page, auteur. Une relation amoureuse également perturbée par tout le parcours médical à entreprendre, parfois incontournable pour ces femmes qui souhaitent devenir mère.
 
Long, épuisant, sans garantie de réussite, ce parcours médical est une véritable épreuve. "Il faut réaliser un bilan médical complet pour voir si nous sommes en capacité d'aller plus loin, témoigne Audrey Page. Il y a ensuite des injections d'hormones."

'Il faut accepter de vivre un marathon, et non un sprint"

Ces injections provoquent inévitablement une prise de poids et influent sur les comportements de chacun. S'en suit alors un transfert d'embryons. "On a beau le vouloir plus que tout au monde, il faut accepter que ce transfert ne fonctionne pas tout le temps du premier coup. On ne vit pas un sprint, mais plutôt un marathon, il faut être prête à encaisser les échecs" confie l'auteur.

Aujourd'hui, la loi encadre la procréation médicalement assistée (PMA). C'est donc à l'étranger que de nombreuses femmes se rendent, seules ou accompagnées, et prennent parfois des risques inconsidérés. "Certaines mettent en danger leur santé et ont recours à des donneurs sauvages par Internet, raconte le Professeur Olivennes, gynécologue. Si l'envie devient parfois obsessionnelle, il faut faire les choses correctement et ne pas se jeter à l'abordage".