Attention, mère fusionnelle !
Ne pas être comprise par sa mère, c'est difficile ; l'être trop bien, cela ne permet pas toujours de trouver son propre chemin. Car parfois mère et filles ne forment qu'un, dans une relation quasi-exclusive. Quand l'amour entre elles est trop fusionnel, attention, danger !
Il y a les mères qui critiquent et celles qui écoutent... Devenues la meilleure amie de leur fille, certaines vivent par procuration les aventures de l'adolescente et sont, malgré elles, destructrices, parce qu'il est difficile leur échapper.
La mère-confidente
Certaines mères ont tellement peur que leur fille vive en dehors d'elles, qu'elles la "phagocytent" dès la petite enfance. Confidentes de tous ses chagrins et de tous ses bonheurs, elles lui confient aussi leurs insatisfactions et leurs attentes. Par la suite, il est bien difficile, pour la fille, de distinguer sa propre émotion de celle de sa mère, puisque les deux femmes ont toujours eu une relation fusionnelle. Ainsi, la jeune fille amoureuse se confiera sans hésiter à cette mère à laquelle on peut tout dire, et celle-ci " qui connaît sa fille parce qu'elle l'a faite " la conseillera ou l'orientera. Amie avec sa mère, la fille en devient aussi la prisonnière, sans le savoir. Car sa structure affective inclut ce lien fusionnel. Pas question d'écarter sa mère, même lorsqu'elle aura une vie de couple : elle connaît de l'intérieur la douleur qu'éprouverait sa mère, si on l'évinçait, et n'envisage pas d'être responsable de cette souffrance. Dans un lien fusionnel mère-fille, faire souffrir sa mère, c'est aussi se faire souffrir soi.
Echapper à la possessivité
Certaines mères et filles se téléphonent tous les jours, voire plusieurs fois par jour. Rien de ce qui est intime pour l'une n'est étranger à l'autre. Inversement, lorsque la fille souffre, la mère est toujours là pour la remettre d'aplomb. Ce lien, qui pourrait paraître idéal, rejette en fait les autres hors d'une sphère d'intimité inégalable. Ainsi le partenaire amoureux et sexuel n'occupe alors qu'une place secondaire auprès de la fille. Il peut même être amené à séduire la mère pour gagner la fille, comme si la mère et la fille ne faisaient qu'une, ou parce que le regard de l'une oriente celui de l'autre. Tant que mère et fille sont en accord, tout va bien pour elles. A partir du moment où la jeune fille prend conscience de ne pas avoir sa vie propre, et veut privilégier un autre amour que celui qu'elle a pour sa mère, les relations se dégradent violemment. Partagée entre la compassion pour sa mère et la haine envers celle qui lui refuse une vie en dehors d'elle, elle risque de passer sa vie à s'arracher de cette mère omnipotente dans une crise d'adolescence sans fin... Suite de l'article sur doctissimo
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