Pornographie : les adolescents y sont exposés de plus en plus tôt
Un sondage IFOP publié ce lundi 20 mars par Le Figaro révèle que les adolescents sont davantage confrontés à des scènes pornographiques qu’avant et de plus en plus jeunes. Un tiers des 13-14 ans a déjà vu un film X.
Quand un enfant entend des termes inconnus tels que "sodomie" ou "bukkake" (douche de sperme) dans la cour de récré, il lui suffit d’un clic pour trouver ses réponses. A la clé, des images pornographiques susceptibles de le choquer. Un sondage IFOP, dévoilé ce lundi 20 mars par Le Figaro, s’est intéressé à l’exposition des jeunes à ce type d’images et les résultats pourraient surprendre plus d’un parent.
Le sondage IFOP a été réalisé entre le 21 et 27 février auprès de 1005 adolescents âgés de 15 à 17 ans et résidant en France. Verdict : 51% d’entre eux affirme avoir déjà surfé sur des sites pornographiques en 2017, contre 37% en 2013. Soit en bond de 14%. L’autre fait marquant concerne les filles. Elles sont 37% à indiquer être tombées sur de tels sites, contre 18% en 2013. Une proportion qui a donc quasiment doublé.
L’âge du premier film X se situe entre 13 et 15 ans
Sur les jeunes interrogés, 68% a vu son premier film entre 13 et 15 ans. Un âge où ils ne sont pas prêts à voir de telles séquences et ils le reconnaissent bien volontiers. Ainsi, 53% des garçons et 59% des filles estiment qu’ils étaient trop jeunes lorsqu’ils ont vu leur premier film pour adulte. Près de la moitié est d’ailleurs tombé dessus par hasard.
Plus inquiétant, 45% des garçons et 43% des filles ont tenté de reproduire les pratiques qu’ils avaient vues en ligne. Une exposition précoce qui a des répercussions sur la vie quotidienne des adolescents. En attestent plusieurs faits divers dont celui du collège parisien Montaigne. Cinq garçons de 10 et 11 ans étaient passés en conseil de discipline pour attouchements et propos obscènes sur des filles de leur classe.
Dans ce contexte, la ministre des Familles, Laurence Rossignol, organise une journée de réflexion le 21 mars prochain pour tenter d’endiguer ce phénomène. Elle propose notamment l’installation d’un contrôle parental par défaut sur tous les ordinateurs et téléphones portables. "Ce serait aux utilisateurs qui n’en ont pas besoin de le désactiver et non l’inverse", précise-t-elle au Figaro.
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