10 conseils pour éviter une mycose vaginale

La mycose vaginale est une infection que la plupart des femmes connaissent bien : 75 % d'entre elles sont touchées au moins une fois dans leur vie. La plupart du temps bénigne, elle n'en reste pas moins handicapante, surtout en cas de récidives. Voici 10 conseils pour prévenir son apparition.

1- Bien choisir son mode de contraception

Chez certaines femmes, la pilule contraceptive peut influer sur la sexualité et notamment réduire la lubrification vaginale. Il en résulte des frottements plus importants lors des relations sexuelles qui peuvent conduire à des lésions, favorisant ainsi l’apparition de mycoses vaginales. De plus, la pilule modifie l’équilibre hormonal entre les oestrogènes et la progestérone : un tel changement pourrait profiter au développement de Candida Albicans, l’agent principal de la mycose vaginale.

Faut-il arrêter la pilule en cas de mycose vaginale récidivante ?

En cas de mycoses à répétition, il peut être pertinent d’opter pour une pilule plus oestrogénique (en concertation avec le médecin). Ce changement réussit à de nombreuses femmes victimes de mycose vaginale récidivante bien qu’aucune étude scientifique n’ait mis en évidence le lien entre pilule et mycose vaginale. En revanche, les mycoses vaginales récidivantes seraient plus fréquentes chez les femmes porteuses d'un stérilet1.

2- Préférer la douche au bain

Le bain est sans doute plus relaxant qu’une douche, mais il est contre-indiqué aux femmes ayant tendance à contracter des mycoses vaginales. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, un bain n’hydrate pas la peau : au contraire, il provoque un assèchement des tissus. Le produit moussant a tendance à dissoudre la graisse naturelle présente à la surface de la peau qui sert à limiter l’évaporation. A la sortie du bain, l’eau tiède s’évapore, emportant donc avec elle l’eau de surface de votre muqueuse. Et cet assèchement ne favorise pas la guérison de la mycose !

Préférez donc les huiles de bain aux gels moussants et privilégiez la douche, pour autant qu’elle soit de courte durée !

3- Bannir la toilette intime interne

Voilà une chose qu’il est important de rappeler : le vagin est autonettoyant. Il n’est donc pas nécessaire de faire de toilette intime interne, ni même d’y introduire de l’eau pendant la douche. Cela pourrait même avoir l’effet escompté inverse. L’intrusion de produits d’hygiène est susceptible d’entraver ce processus d’auto-nettoyage en déréglant la flore microbienne, et donc de provoquer des infections telles que des vaginoses bactériennes ou des mycoses vaginales1-2. La toilette intime doit donc rester externe, en toute circonstance.

4- Opter pour le bon produit de toilette intime

Que l’on souffre d’une mycose vaginale ou pas, la toilette intime ne doit jamais être faite à l’aide d’un produit désinfectant. Ce type de produit altère la flore microbienne et augmente le risque de contracter à nouveau une mycose vaginale. En réalité, il est possible de n’utiliser que de l’eau pour la toilette des parties intimes : celle-ci suffit à dissoudre les sécrétions vaginales. Néanmoins, les produits d’hygiène intime sont plus efficaces dans cet exercice. Bannissez surtout le traditionnel savon solide qui traîne dans la douche ou sur la baignoire : c’est un véritable nid à microbes ! Préférez-lui des savons liquides en flacon.

5- Se méfier du gant de toilette

Il peut être tentant d’utiliser un gant de toilette pour sa toilette intime mais celui-ci devient rapidement un réservoir à microbes. Il vaut mieux utiliser des mains bien propres. Pour le séchage, utilisez préférentiellement une serviette propre en effectuant de petits tapotements plutôt que des frottements qui fragiliseront davantage la vulve. Enfin, souvenez-vous que c’est l’hygiène excessive (plus de 2 toilettes par jour) qui entraine les mycoses vaginales et non l’inverse. LIRE PLUS SUR PASSEPORTSANTÉ