« L`alcool a emporté mon père »
Mon père habitait à 350 kilomètres de chez moi, je savais qu'il été alcoolique, mais il ne m'en parlait jamais! il y a sept ans il a eu une greffe du foie et j’ai été le voir à l’hôpital car il avait passé quinze jours en réanimation. Je me souviens que je n'avais pas pu rester plus de cinq minute dans la chambre car j’avais énormément peur de voir les tuyaux de partout.
Les années passées, ils venait en vacance chez moi, tout se passait bien, je voyais qu'il buvait. Je ne disais rien, je ne voulais pas lui faire de leçon car j'ai compris quand même que l'alcoolisme est une maladie et si malgré une greffe, une chance énorme, il a continué a boire quand il rentrait de son travail, je pense qu'il était tenté ...
Mon père a eu plusieurs passages à l’hôpital pendant les années qui on suivit.
En septembre 2012, j’ai essayé de le joindre mais il ne répondait pas, j'ai commencé à m'inquiéter et quand j'ai réussi à avoir ma belle-mère au téléphone elle m'a dit qu'il était à l’hôpital et que c'était grave, il avais de l'ascite...
J'ai compris qu'il avait fait une cirrhose aiguë... J'ai donc pris une semaine de congés pour aller le voir en fin octobre. Il avait un tuyau dans le nez et il avait le teint jaune.
On a passé cette semaine avec lui, mon compagnon le poussait en fauteuil roulant. Mon père a eu une montée de diabète très forte, et toute les complications lié a la cirrhose aiguë ! Il devenait désagréable et ne parlait presque pas. Les médecins nous on dit que son pronostic vitale était engagé mais ils ne pouvaient pas dire quand ça serait terminé!
Je rentre chez moi en pensant toujours à lui et en prenant des nouvelles tous les jours. Le 24 novembre 2012 ma belle-mère m'appelle pour me dire que papa est en réanimation ... Son état s'est dégradé très vite , les médecins nous avaient prévenues que c'était très grave ce qu'il avait. Je ne pensais pas que deux semaines et demie après avoir été le voir, je devrais déjà refaire le voyage pour cette fois-ci lui dire aurevoir !
Nous somme arrivés une heure très avancée de la nuit. Ma belle-mère nous explique qu'il a des tuyaux partout, il est dialysé, une poche pour que l'ascite s'écoule...
Les médecins viennent nous dirent qu'en fait il a beaucoup de sang dans son ventre et qu'il faudrait l'opérer mais que dans tous les cas ils ne savaient pas ce qu'ils allaient trouver ! et qu'il allait mourir.
Il était plongé dans le coma pour ne pas qu'il souffre. Mon souhait était de le voir vivant, vous ne pouvez pas vous imaginé combien j'avais peur qu'il meurt pendant mon voyage !! je voulais absolument être là avant!
De 1h du matin jusqu'a 17 heures 50 minutes, nous avions les yeux rivés sur la machine où son coeur battait de moins en moins vite, la tension devenait basse, jusqu'au moment où je n’en pouvais plus, la fatigue , l'émotion intense, la peur, les yeux en feux à force de regarder la machine. Ma meilleure amie était là dans la chambre et j'ai dit, maintenant j'en ai marre qu'il parte maintenant en paix et qu'on rentre tous ! Et là, tous les chiffres ont dégringolé jusqu'a 0.
La fin d'une vie dans la souffrance! Voilà les ravages de l'alcool et il nous laisse dans le malheur...
La suite, la cérémonie, tout était difficile mais le pire c’était ce qu'on a vécu auprès de lui à l’hôpital que je n'oublierais jamais !
Le 25 novembre 2012, une date que je n'oublierais jamais. J’ai eu 25 ans le 2 décembre ou c'était le jour de la messe en son honneur...
Depuis je ne peux pas oublier et m’empêcher de pleurer tous les jours en pensant à toute cette souffrance. Ma belle mère a beaucoup de mal à surmonter tout ça.
Ca fait mal tout ça! Il ne verra jamais mes enfants, ne sera jamais présent à tous ces moments forts dans ma vie, à cause de l'alcool ! Alors je souhaite à tous ceux qui en souffrent de s'en sortir car c'est extrêmement dur pour vous et pour nous.
Adele
Photo d'illustration
Articles similaires
A Voir aussi
Recette
Agenda
Newsletter
Abonnez vous à la newsletter pour recevoir nos articles en exclusivité. C'est gratuit!
Commentaires