Aimez-vous le soumbala ?
De plus en plus abandonné au profit des « cubes de bouillons », le soumbala regorge pourtant de vertus. Gustatives d’abord, médicinales aussi !
Le soumbala, c’est de la moutarde traditionnelle africaine. C’est un condiment très apprécié dans la cuisine ouest-africaine, quoique de nombreuses cuisinières l’aient abandonné. La raison : son odeur ! C’est vrai que le soumbala, ça sent fort, très fort même. Au moment de préparer la sauce, pas moyen de cacher le principal ingrédient. Mais, le soumbala, c’est bon. D’abord, il donne un goût et un fumet incomparable à la préparation dans laquelle il est incorporé. Chez nos voisins du Burkina Faso, on le mélange même directement à du riz, ça s’appelle le muikolgo et c’est un régal !
Epice médicament
En plus de son intérêt gustatif, le soumbala est aussi un médicament ! Eh oui, comme tout ce que nous ingurgitons, il a un effet sur notre corps et celui est plutôt bénéfique. En effet, le soumbala est riche en vitamines C, ce qui permet de limiter les risques de scorbut. Les graines qui servent à le préparer sont très riches en protéines (elles apportent la totalité des acides aminés essentiels à l'organisme) et en fer (de l'ordre de 15,5 mg/100 g), mais aussi en vitamines C. On parle aussi de sa capacité à résoudre les problèmes de goitre chez certaines populations, car il contient de l’iode. Enfin, manger du soumbala permet de réduire la tension artérielle. Il faut dire que la nature est bien faite puisque le soumbala n’est qu’une des nombreuses utilisations que l’on peut faire des fruits et autres produits d’un arbre magique qu’on appelle le « Néré ».
L’arbre à soumbala...et autres usages
Le néré (Parkia Biglobosa) pousse partout en Afrique de l’Ouest. On l'appelle aussi arbre à farine, arbre à fauve, caroubier africain (en raison de la ressemblance de sa gousse avec celle du caroubier). Et dans tous les pays, on connaît ses vertus et tout ce qu’il peut apporter à l’homme. Outre bien sur le soumbala, on utilise ses produits pour la santé. Ainsi, pour lutter contre la lèpre, on utilise les fleurs tandis que la pulpe du fruit sert contre la fièvre jaune, la constipation et l’ictère. Contre une morsure de serpent, le rameau de la plante suffit pour arrêter la progression du venin. On peut aussi utiliser les cosses comme engrais, ou comme poison pour la pêche ou encore comme crépi pour enduire les murs des cases.
Source : JournalduMali.com
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