Le HCR salue les efforts continus du gouvernement ivoirien dans la lutte contre l'apatridie
Le HCR, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés, salue les efforts continus du Gouvernement ivoirien pour prévenir et réduire l'apatridie, alors que l'organisation marque le 9e anniversaire de sa campagne #Jexiste qui dure depuis une décennie. La Côte d'Ivoire fait partie des pays champions de la lutte contre l'apatridie en Afrique.
N'étant reconnus comme citoyens d'aucun pays, les apatrides sont souvent privés des droits de l'homme et de l'accès aux services de base, ce qui les marginalise politiquement et économiquement et les rend vulnérables à la discrimination, à l'exploitation et aux abus.
Au moins 4,4 millions de personnes dans 95 pays seraient apatrides ou de nationalité indéterminée. Le chiffre global est largement reconnu comme étant beaucoup plus élevé étant donné l'invisibilité relative des apatrides dans les exercices statistiques nationaux.
En novembre 2014, le HCR a lancé la campagne #Jexiste pour mettre fin à l'apatridie d'ici 2024. Le thème de l'anniversaire de cette année est "Ne laisser personne pour compte : Accès aux droits, à la dignité et au développement durable pour les apatrides".
« Les progrès réalisés dans la lutte contre l'apatridie sont positifs et nous félicitons les Etats d'avoir pris des mesures. Mais ce n'est pas suffisant. Avec l'augmentation des déplacements forcés dans le monde, des millions de personnes sont laissées en marge, privées de leurs droits humains fondamentaux, y compris la participation et la contribution à la société. Cette exclusion est injuste et doit être combattue », a déclaré Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés.
En 2020, le gouvernement de la Côte d'Ivoire a franchi une étape importante en adoptant un plan national holistique pour l'éradication de l'apatridie (PANEACI) 2020-2024. Le plan engage les entités gouvernementales, les agences des Nations Unies et la société civile, et intègre des mesures innovantes pour prévenir et réduire l'apatridie, y compris la modernisation de l’état civil, la protection des droits des migrants apatrides, et la sensibilisation du public à la question de l'apatridie.
« Nous renouvelons notre engagement à travailler aux côtés du gouvernement de la République de Côte d’Ivoire. Son engagement à renforcer la numérisation de l'état civil et de l'identité légale est une avancée significative vers la prévention et la réduction de l’apatride, ainsi qu’un facteur majeur d’inclusion pour un développement durable » a déclaré le Représentant du HCR en Côte d'Ivoire, Ali Mahamat.
Le lien significatif entre l'apatridie et le développement est de plus en plus reconnu. Garantir l'accès de chacun à une nationalité permet l'épanouissement du potentiel personnel et une contribution plus substantielle au développement collectif.
« Sans identité, les apatrides sont comme des fantômes. Ils n’existent pas réellement. Ils sont oubliés et ne prennent pas part au développement. La problématique de l’apatridie a toujours été une préoccupation pour les autorités ivoiriennes, et la Cote d’Ivoire a pris l’engagement d’éradiquer l’apatridie de son sol d’ici 2024 » déclare Paul Koreki, conseiller technique au ministère de la Justice et des Droits de l'Homme et point focal sur les questions d’apatridie.
Photo HCR
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