Les cosmétiques destinés aux femmes noires et métisses sont plus dangereux que les autres
Une étude universitaire américaine fait état de disparités dans l'industrie de la beauté : les produits pour peaux noires seraient plus toxiques que les autres.
Pour mettre fin aux standards de beauté racistes, la route est encore longue. Une étude publiée le 15 août dans l’American Journal of Obstetrics & Gynecology met en lumière ce problème. Conduites par Ami Zota, professeure assistante de santé environnementale et professionnelle à l’université George Washington (Washington, États-Unis), des recherches prouvent que les cosmétiques destinés aux femmes noires et métisses sont plus dangereux que les autres. Les causes : entre autres, l'envie d'une peau plus claire, et de cheveux plus lisses. Dans la publication, la scientifique commente : «La pression pour se conformer aux standards de beauté occidentaux implique qu’aux États-Unis, les femmes noires, latinos et asiatiques utilisent plus de produits de beauté, et sont donc exposées à plus de composés chimiques dangereux pour la santé.» Les risques, selon elle ? «Des problèmes de fertilité, et une pollution environnementale.»
Un cocktail de mercure et de perturbateurs endocriniens
En ligne de mire des produits nocifs, on trouve ceux pour cheveux crépus, et les crèmes blanchissantes. Toujours selon cette étude, dans ces dernières, on peut notamment trouver du mercure, produit interdit dans les cosmétiques par l'ONU en 2013. Pourtant, le 8 août dernier, l'Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) mettait en garde contre ce composant chimique apparemment encore présent dans certains produits commercialisés. Dans une étude de 2014 citée par le Daily Mail, il avait notamment été découvert dans 44% des soins éclaircissants testés. On pouvait toujours le trouver dans nombre de produits vendus dans des boutiques de quartier américaines en 2015, comme le rapportait le journal New York Daily News. Un marché florissant qui fait fi de la législation.
Quant aux soins capillaires lissants, ils contiennent des parabens et des perturbateurs endocriniens. Selon un sondage de 2010 cité par la scientifique Ami Zota, ils sont utilisés par la moitié des noires-américaines à partir de l’âge de 4-8 ans. Des diktats qui règnent malheureusement dès le plus jeune âge.
Source : madame.lefigaro.fr
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