Placer les femmes et les filles au centre du programme de développement de l’Afrique

L'Agenda 2063 appelle à une société plus inclusive dans laquelle tous les citoyens sont activement impliqués dans la prise de décision et dans lequel aucun enfant, femme ou homme n'est laissé pour compte ou exclu, sur la base du sexe, de l'appartenance politique, de la religion, de l'appartenance ethnique, de la localité, de l'âge ou d'autres facteurs. L'aspiration 6 de l'Agenda 2063 appelle à «une Afrique dont le développement repose sur le potentiel des peuples africains, en particulier les femmes et les jeunes, et qui prend soin des enfants».

L'initiative de l'Union africaine d'un million d'ici 2021 est l'une des activités entreprises pour réaliser l'aspiration 6 de l'Agenda 2063 et vise à accroître l'inclusion et l'autonomisation des jeunes, afin de favoriser activement et de manière significative la pleine réalisation de l'Agenda 2063 de l'Afrique. Au lancement d´un million d’ici 2021, le Réseau des femmes africaines dirigeantes (AWLN) a organisé la première retraite intergénérationnelle réunissant des femmes âgées occupant des postes de direction et des jeunes femmes de tout le continent.

La retraite a été convoquée par S.E. Ellen Johnson Sirleaf, ancienne présidente de la République du Libéria et marraine du AWLN, et animée par S.E. Uhuru Kenyatta, président de la République du Kenya et leader général pour l'autonomisation des jeunes, avec le soutien des leaders d´AWLN Moussa Faki, président de la CUA et Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies. La retraite s'est concentrée sur la construction d'une structure de mentorat durable, innovante et intergénérationnelle qui poussera les femmes africaines à diriger et renforcera un leadership plus intentionnel, inclusif et transitoire des femmes sur le continent.

La retraite, tout en louant les diverses initiatives actives visant à éliminer la violence à l'égard des femmes et des filles, et à renforcer le leadership et la participation des femmes au processus de prise de décisions afin de leur permettre de jouir de tous leurs droits fondamentaux; a également reconnu que les femmes rencontraient encore de nombreux obstacles pour contribuer au développement et en tirer profit. Il a cité des exemples tels que ceux du nord du Nigéria et du Soudan, où des femmes de tous âges ont un rôle visible et crucial à jouer pour prévenir les conflits et plaider en faveur d'une paix durable, cependant, lorsque les négociations sont officialisées ou que les transitions commencent, trop souvent, les femmes sont écartées du débat, leur voix est étouffée et leurs contributions diminuées.

La retraite a donc souligné la nécessité de créer un espace pour toutes les femmes, aux postes de direction, et a plaidé en faveur d'un «modèle de leadership zebra» dans lequel un homme occupant un poste de direction, une femme est désignée pour le remplacer et vice-versa. LIRE PLUS SUR au.int