Mme Zio Maka Madeleine, Colonel des Eaux et Forêts : ``Un auteur africain doit obligatoirement traiter des thèmes universels...``

" L'oiseau migrateur " est le roman qui a révélé Mme Zio Maka Madeleine, Colonel des Eaux et Forêts à la 12ème édition du Salon International du Livre d' Abidjan (SILA). Une histoire d'amour entre deux étudiants militants d'un syndicat estudiantin qui n'as pas connu une issue heureuse. Comme quoi, l’amour peut toujours migrer comme l’oiseau pour atteindre d'autres cimes. Présente à Paris (Mairie du 6ème arrondissement) pour la promotion du livre à l’occasion du Salon International du Livre Africain, elle a bien voulu nous livrer ses impressions à son retour. Entretien...

Après la parution de votre premier roman, vous venez de participer au Salon International du Livre Africain. Comment avez-vous ressenti cette participation ?

Je suis le Colonel ZIO MAKA Madeleine epouse OULAÎ, auteure de l’œuvre‘ ’L’oiseau migrateur’’ cette invitation est pour moi d’abord une satisfaction dans la mesure où, le monde présent à ce salon m’a montré que la littérature intéresse beaucoup et cela m’a encouragée.

Comment le livre africain est perçu en France ?

De façon générale, nous avons remarqué que les européens sont vraiment intéressés par la littérature africaine. Quand nous avons vu des livres écrits par des européens sur les africains, nous nous disons que si notre histoire est racontée par les européens pourquoi, nous aussi, nous ne pouvons pas écrire sur l’Europe.

Est-ce que les lecteurs occidentaux se retrouvent dans les thématiques que vous abordées ?

Je peux vous répondre par un grand ‘oui’ parce que s’ils ne se retrouvaient pas dans ces thématiques ils ne seraient pas venus aussi nombreux. A ce salon le nombre d’africains étaient même inférieur à celui des européens pour dire que les européens se retrouvent véritablement dans nos thématiques.

Selon vous, un auteur africain peut-il ou doit-il traiter des thèmes universels ?

Effectivement, un auteur africain doit obligatoirement traiter les thèmes universels parce que si nous restons seulement sur vos thèmes cela pourrait réduire notre auditoire donc un auteur doit être ouvert au monde.

Quelles peuvent être les retombées d’un tel salon pour un auteur africain ?

Les retombées de ce salon sont importantes. Elles sont plus morales que matérielles. Je le dis car cela nous a permis de nouer de nouveaux partenariats qui seront vraiment bénéfiques pour nous. Par ailleurs, être représentant de son pays est vraiment un honneur incommensurable.

Avez- vous noué des partenariats avec des maisons d’édition ?

Comme je le disais au préalable, nous avons fait des rencontres. Notre maison d’édition L’HARMATTAN qui nous a permis d’être à ce salon est très engagée, et nous sommes sûrs qu’elle continuera de nouer des partenariats productifs.

Etes-vous prête à renouveler une telle expérience ?

Vu cette satisfaction que ce salon m’a procurée, pourquoi ne pas le renouveler? Je serai vraiment heureuse de le refaire car une autre orientation m' a été montrée par ce salon et je la mettrai vraiment à profit.

Comment comptez-vous mettre à profit ce salon en retournant dans votre pays ?

Après une telle expérience, je continuerai d’écrire davantage car cette aventure, même si elle n’est pas financière, nous permet de pouvoir se ressourcer auprès des collègues auteurs.

Pour conclure…

Pour terminer, je dis un grand merci, d’abord à la maison d’édition pour m’avoir fait confiance.

Merci à ma famille et à tous ceux qui m’ont moralement soutenue ; car au moment où je pensais abandonner cette aventure difficile, ils ont été là pour m’encourager.

Mes reconnaissances particulières à mon grand frère ZIO Moussa pour son attention spéciale sur mon travail, qui m’a vraiment boostée.