Bénin : Angela Kpeidja, porte-voix des victimes de harcèlement
Depuis qu’elle a osé dénoncer ce phénomène qu’elle a elle-même subi, cette journaliste est devenue un exemple et une référence en matière de lutte pour le droit des femmes
Quand elle n’intervient pas sur une scène du TEDx à Cotonou, elle parle aux étudiant dans un amphithéâtre de l’université d’Abomey-Calavi ou prend la route pour se rendre à Pobè, à 100 kilomètres de la capitale économique, à la rencontre d’une énième victime de viol.
Le 1er mai 2020, Angela Kpeidja, 47 ans, a vu sa vie basculer à la suite d’une publication sur les réseaux sociaux. Bien qu’effectuée loin des écrans de télévision qui ont révélé la journaliste, cette sortie médiatique aura pourtant l’effet d’une bombe. Ce jour-là, à l’occasion de la fête du travail, elle dénonce à haute voix le harcèlement sexuel dont elle est victime à l’Office de radiodiffusion et télévision du Bénin (ORTB), le média de service public qui l’emploie depuis 2007.
Violentes critiques
De nature inédite dans le pays, cette dénonciation publique a un effet immédiat. Inattendu aussi, y compris pour son auteure. “Ce n’est que par la suite que j’ai pris conscience de l’ampleur du phénomène et de la nécessité de continuer cette bataille”, explique Angela Kpeidja.
Les jours suivants, en effet, les choses vont s’accélérer : prise de parole d’autres victimes, sollicitations de toutes parts, mais aussi entrevue avec le chef de l’État… Une rencontre décisive, dans la mesure où les marques de considération et le soutien du président Patrice Talon vont encourager la journaliste et, accessoirement, lui assurer une forme de protection...LIRE LA SUITE SUR JEUNEAFRIQUE
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